Diogène suis-je, je cherche une solide réflexion sur l’imagination
Ses grandeurs et ses limites.
Mais avez-vous déjà imaginé ce que nous serions sans l’imagination ? Des êtres strictement rationnels, ternes, « auras », au ras-des-pâquerettes.
Tant de bonnes gens vivent toute leur vie enfermés dans le premier degré, incapables du moindre envol, d’imaginer que la vie est bien davantage colorée que ce qu’ils perçoivent.
Vous riez ? Mais il s’en trouve, et c’est la majorité du monde. Parfois à cause des conditions de vie difficiles, réductrices, ou d’autres fois simplement heureux d’un bien petit bonheur, béats, satisfaits d’être fermés, de n’avoir jamais perçu que l’imagination était possible, de n’avoir jamais tenté d’ouvrir la porte de la cage.
Pourquoi dit-on d’un enfant de sept ans qu’il atteint l’âge de raison ? Oui la raison, mais a-t-on déjà imaginé des moyens pour lui éviter de perdre l’imagination de son jeune âge, ses capacités d’envol ?
Ce cher Jacques Prévert a bien dû échapper quelques lignes à ce sujet !
Sans ailes, nous sommes de bien pauvres oiseaux.
Je pense à certains prisonniers des camps de concentration
qui puisaient dans leur imagination …(?)
pour survivre … à ce qu’ils observaient, à ce qu’ils ressentaient ou
présageaient pour eux-mêmes…
Même si pourtant très peu de ces prisonniers n’ont pas
fini leurs jours dans les chambres à gaz, il s’en trouve
que pour les survivants, une grande force intérieure et possiblement
leur puissante imagination (celle de se projeter ailleurs) ont permis de survivre à des horreurs inimaginables… Je ne sais trop quelle part elle prenait, mais j’ose « imaginer »
qu’elle avait un rôle dans leur survie…
Merci de ce témoignage.