Comme mars est le mois de saint-Joseph et mai le mois de Marie, juin est le mois du Sacré-Cœur
Et pour chacun de ces mois, l’Église catholique au Québec exhorte ses fidèles à fréquenter l’église quotidiennement, chaque soir. Ici, La Patrie, appuyant la démarche, y va de ce communiqué.
Nous voici dans le mois du Sacré-Cœur.
C’est le mois de la dévotion préférée d’un grand nombre, car depuis le jour où la bienheureuse Marguerite Marie Alacoque reçut de Jésus-Christ les promesses qu’on connaît, ceux qui mettent en pratique les exercices de piété recommandés par la divine apparition sont légion.
À chaque premier vendredi du mois, on voit des foules pieuses et recueillies s’approcher de la Sainte Table ; et pendant le mois qui commence, on verra aussi une affluence édifiante aux exercices de piété de tous les soirs.
Souhaitons que ceux qui pratiquent cette dévotion si louable au Sacré-Cœur voient leur nombre grossir de jour en jour et méritent par leur persévérance les grâces promises aux fidèles serviteurs du divin cœur.
La Patrie (Montréal), 2 juin 1908.
L’Église catholique québécoise n’oblige pas les fidèles à se présenter quotidiennement à l’église chaque soir en mars, pour saint Joseph, en mai, pour sainte Marie, et en juin, pour le Sacré-Cœur, mais elle leur recommande fortement.
Rappelez-vous, qu’il y a peu j’écrivais que l’Église et son paranormal religieux sont arrivés, à cette époque, à définir de manière si complète et si parfaite la vie quotidienne des populations de la vallée du Saint-Laurent au cours d’une année, que nous avons cherché à échapper à cette puissante emprise en nous donnant un paranormal non religieux, joyeux la plupart du temps, où même le diable est un bon diable. Il mène les bûcherons voir leurs blondes les nuits du Jour de l’An, il invite la plus belle fille à danser les soirs de Mardi gras. C’est un roublard. À la vérité, notre paranormal autochtone en fut un quasiment de jeu, de détente, où nous avons aimé avoir peur… comme des enfants plongés dans leur livre d’histoires de loups-garous. Et, à chaque fois, la vie cessait d’être sérieuse. Était plutôt un repos.
