Bonne fête, chers Acadiens !
Moi qui le suis, par ma chère grand-mère paternelle, Rose Breault, je voulais vous dire que je me sens vraiment des vôtres.
Allez, chers amis, visiteurs de ce site 2.0, laissez-moi m’épancher. Le moment est aux Acadiens. Je ne cesse de répéter à mes deux êtres précieux, mes chers enfants, Sébastien et Emmanuelle, qu’ils sont aussi Acadiens par leur arrière-grand-mère paternelle.
Je n’ai pas connue cette grand-mère, non plus que mon père d’ailleurs né en 1914, car elle est partie le 12 août 1917 à Trois-Rivières. De fièvres puerpérales consécutives à son dixième accouchement depuis septembre 1903. Ces fièvres, venues surtout dans le cas où l’expulsion du placenta n’a pas été complète, sont aujourd’hui maîtrisées par l’administration d’un médicament antibactérien.
Rose, fille de Pierre Breault et Parméla Poirier, baptisée Rosalie, venait probablement de Brault’s Mills, un bourg près de Saint-Wenceslas, où elle a marié mon grand-père en août 1902. Il faut savoir qu’en 1758, un groupe d’Acadiens de Beaubassin, en Nouvelle-Écosse, fuyant la répression anglaise et la déportation, s’installent sur les rives du lac Saint-Paul, en face de Trois-Rivières, de l’autre côté du fleuve. En 1764, un deuxième contingent d’Acadiens, réfugiés depuis quelques années à la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, les y rejoignent. La majorité d’entre eux s’établissent dans les fiefs Godefroy et de Roquetaillade , toujours au même endroit, et entreprennent la mise en valeur des terres planes et fertiles qui s’y trouvent. En 1766, un troisième groupe d’Acadiens, déportés aux États-Unis en 1755 lors du Grand Dérangement, prend place plus au sud, sur les six rangs, jusqu’à Saint-Célestin. Voici une nouvelle Acadie en terre québécoise, le pays des Richard, Babineau, Hébert, Béliveau, Dugas, Durand, Melanson, Gaudet, Doucet, Poirier, Bergeron, Leblanc, Cormier, Bourgeois, Bourque. Héon, Gallant, Daigle, Leprince, Cyr, Forest, Comeau, Landry, Blanchard, Arsenault, Thibodeau, Thibault, Vigneau et Breau ou Breault.
Vous imaginez bien que j’ai cherché à remonter le temps, depuis ma grand-mère jusqu’à la venue de ces trois contingents acadiens. Mais aussi loin que j’ai pu, je me cogne à 1802, quelque part par là, alors que l’arrière-grand-père de Rose, appelé comme son père Pierre Breault, se marie à Marie-Anne Daigle à Saint-Denis-sur-Richelieu. Grande solidarité entre Acadiens, s’il en fut. Chose certaine, mon grand-père Rodolphe sera le premier a brisé cette longue chaîne d’Acadiens qui se mariaient entre eux.
Chers Acadiens, bonne fête !
La photographie ci-haut est celle de la famille de mon grand-père Rodolphe en 1914. La belle Rose, enceinte de mon père, porte sur elle ma tante Mariette, qui deviendra Ursuline.
Ci-bas, voilà les photographies de Pierre Breault et Parméla Poirier, les parents de Rose.
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C’est très intéressant tes articles, envoie-moi s’en d’autres. Salut.
Merci, cher frère !
Un gros merci mon John pour nous avoir informé de façon précise de l’histoire de notre grand-mère Rose Breault. Fort intéressant et me permettant dorénavant de m’entretenir de nos racines acadiennes lorsque l’occasion se présentera.
Plusieurs communautés de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick fêtent cette journée spéciale aujourd’hui.
Raymond
Merci, cher frère ! Ne te retiens pas de fêter ça ce soir dans ta Nouvelle-Écosse !
Merci pour ce site M. Provencher, je ne peux plus m’en passé. Super interressant. Il faut que ma femme m’arrête hi!!
Merci beaucoup, cher complice acadien !
Bonjours M. Provencher, j’aimerais savoir ou trouvé l’histoire de ma famille sur le net et avoir mes origines etc. Je ne sais vraiment pas par ou commencer. Je n’ai trouvé qui le recessencement de 1900 alors que mon grand-père avait 1 an c’est tous.
Merci
Guy Leblanc
Peut-être fouiller avec http://pilot.familysearch.org/recordsearch/start.html#p=collectionDetails;c=1321742;t=browsable;w=0
Mais on ne trouve pas du tout sur internet. Et remontez avec, d’abord, le nom de votre grand-père et son épouse. Si vous connaissez la paroisse d’origine de votre grand-père, ça peut faciliter.
Encore une fois, que du plaisir à vous lire! Peut-être votre charmante jovialité vous vient-elle de ce rameau acadien?
Savez-vous pourquoi l’hymne acadien est l’Ave Maris Stella?
À l’intention de M. Leblanc, il pourrait aussi avoir de l’aide auprès de la société de généalogie locale http://federationgenealogie.qc.ca/
Merci, chère Louise.
Au sujet de l’Ave Maris Stella, ça se trouve, bien sûr. Et peut-être y a-t-il un lien direct avec le 15 août justement, l’Assomption, la montée de la Vierge au ciel, disait-on. Appel à toutes, appel à tous !
Bonjour Jean, J’ai reçu le lien pour ton blog de mon beau frère, Jean Guy Gélinas. Parce que je suis aussi une descendante de la famille Breau et j’ai fait des recherches sur la famille. Ton histoire de Rose m’a piqué l’intérêt. J’ai communiqué avec Roger Hétu qui connais la généalogie Acadienne est surtout celle du Québec. Il m’a envoyé le lien qui te donnera les réponses avant 1802.
http://wc.rootsweb.ancestry.com/cgi-bin/igm.cgi?op=PED&db=rhetuacadiens&id=I56927
En passant, nous sommes « cousins » parce que moi aussi, je suis descendante de Pierre Breau et Anne LeBlanc qui habitait dans la région de la Rivière aux Canards avant la déportation et ont été déporté à Massachusetts. Mes recherches montrent que ton ancêtre (Paul à Pierre et Anne) est à Ipswich Mass en 1757 et mort à St Jacques de l’Achigan le 16 juin 1783. Selon le nouveau livre de André-Carl Vachon, la famille arrive à Québec sur la goélette Rainbow le 29 sept, 1766. Le nom du livre: Les Acadiens déportés qui acceptent l’offre de Murray
Wow, merci infiniment, chère cousine Susan, pour ces précieux renseignements !