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Une reconnaissance mondiale des Acadiens

Acadien par ma grand-mère paternelle, la belle Rose Breau, je me réjouis de l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO du site acadien de Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse. S’il vous est donné un jour de faire un crochet par cette région des Maritimes, passez voir ce fort beau lieu de paix, d’immenses terres gagnées sur la mer par les Acadiens grâce à leurs aboiteaux. Mais sorte de site maudit aussi, qui rappelle la Grande Déportation des Acadiens de 1755.

P. S. À noter que l’appellation de Grand-Pré est mauvaise sur la page de l’UNESCO, on y lit malheureusement «Gran-Pré». Et ça semble vraiment complexe pour rejoindre quelqu’un là-bas afin que la correction soit faite. Dommage. Ohé, messieurs dames, à l’autre bout !!!

Nous sommes maintenant le 6 juillet, voilà que la correction est faite ! Enfin ! Merci à la personne intervenue auprès du ou de la webmestre de l’UNESCO.

 

Cela dit, on voudrait bien ne pas avoir à causer du problème de la langue dans l’histoire du Canada, mais, constamment, à un coin de rue quelque part, au moment où vous vous y attendez le moins, la question vous saute au visage. Même « dans le calme et la tendresse », il est impossible de ne pas s’y cogner. Beaucoup, chemin faisant, feignent de ne pas l’apercevoir. Mais, par honnêteté et par fierté aussi d’être de langue française, il faut reconnaître le fait. Voyez, par exemple, cet article sur lequel je tombe au moment même où l’UNESCO reconnaît mondialement la présence acadienne et où se tient à Québec le premier Forum mondial sur la langue française. Il paraît dans La Patrie du 22 juin 1905.

Je ne connais pas l’amont de cette histoire, il faudrait retrouver le Toronto Telegram des jours précédents. Mais, chose certaine, le journal montréalais croit nécessaire d’y aller ce texte.

« Nous parlerons français malgré tout et tous. Ainsi s’exprime notre confrère de L’Évangéline [le journal des Acadiens], qui relève les écarts de langage du Telegram de Toronto à l’adresse de l’élément français de ce pays. Voici ses paroles :

« Le Toronto Telegram, journal conservateur rédigé par un ancien membre des Communes, consacrait ses colonnes, la semaine dernière, à s’acharner contre la langue française au Canada. Son faux zèle l’a poussé bien en dehors de la province de Québec. Dans son comportement, il est venu jusqu’aux provinces maritimes verser aux Acadiens français le trop plein de son cœur. Il fallait avoir une bonne dose de ce venin en caisse pour nous en faire une aussi large part, après en avoir abîmé, en passant, nos frères du St-Laurent.

« Emportez-vous tant que vous voudrez, messieurs du Toronto Telegram et autres de ce même acabit ! Nous parlerons français malgré tout et tous. C’est notre revanche innocente et la punition imposée aux misérables fanatiques auxquels l’étroitesse de vue ne permet de rien voir en dehors de certains horizons. »

 

Source de l’illustration : http://www.flickr.com/photos/kitonlove/3618891396/in/photostream/

 

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