De l’écrivain et journaliste Gilles Constantineau (1933-1985)
On ne la vit qu’un soir riant sous la pluie,
à petits seins déployés sous la laine.
Son royaume était de ce monde, animé de
poussières et d’humbles amitiés, très nu,
très intime, très doux. Son royaume animait
un million de poussières.
On la vit sous la pluie rieuse et sérieuse,
le soleil lui battant le cœur sous la laine
le rythme des amours qui sucraient son
haleine et se répercutaient au bout de
chaque veine.
La poésie québécoise contemporaine (nouvelle édition), Anthologie présentée par Jean Royer, Montréal/Paris, L’hexagone/La Découverte, 1987, p. 71.
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Il faut aussi se rappeler le très joli recueil de poèmes « La pêche tous vêtements » de Gilles Constantineau, homme tourmenté et fascinant qui m’a fait faire mes débuts dans la presse (Le Soleil de Québec) alors que j’étais toute jeune immigrante au Canada en 1973.
Merci beaucoup !