À quand une histoire des Bohémiens au Québec ?
Voici que ceux-ci nous visitent à Québec en juin 1885.
Presque tous les ans invariablement et à date fixe, Québec reçoit la visite de l’une de ces tribus nomades qu’on appelle les bohémiens et qui affluent souvent dans certaines localités de l’Europe, où la vie leur est plus facile que dans notre pays.
En effet, là-bas, ils défraient [sic] les populations rurales en particulier avec certains spectacles qui ne seraient pas toujours tolérés ici, et ils se livrent en outre à la nécromancie [probablement l’évocation de spiritisme] et à divers petits négoces plus ou moins avouables.
Ceux qui nous visitent ne doivent pas faire florès ; mais cependant, qui sait encore eux seuls connaissent les secrets de leur existence mystérieuse et vagabonde.
Une tribu composée en apparence de sept familles installées dans autant de ces grands fourgons couverts de toile et qui renferment presque tout ce que l’on trouve dans une habitation, nous est arrivée jeudi et s’en est allée camper à l’entrée du bois de Cap Rouge près de Spencer Wood. Il y a des hommes, des femmes et des enfants, dont les costumes aux couleurs voyantes forment sous les pins le tableau le plus pittoresque.
Hier matin, ils vendaient à domicile de menus articles de fantaisie.
Le Canadien (Québec), 6 juin 1885.
Le journal évoque Cap-Rouge, mais nous sommes à quelques kilomètres encore de Cap-Rouge, plus à l’ouest. Le lieu évoqué ici borde le Bois de Coulonges.
Une autre histoire à faire cher Jean !! Mille mercis pour ce partage.
La vie des ambulants, chère Catherine, quel beau sujet !
Et ça s’appelle sortir de la banalité des jours.