Je fais campagne pour Jules
Si vous fréquentez ce site, vous connaissez mon cher Jules. Il peut monter sur le toit de votre maison en criant ciseau. C’est un bien habile personnage. Le 11 juin, je le proposais. Résultat : 165 visiteurs à ce jour, mais personne n’en a voulu. Quelques jours plus tard, il étonnait mon ramoneur, car Jules vit de jour et non de nuit comme sa bande de semblables dans le coin de Warwick.
Hier, je suis arrêté sur la route de la Ligne, le proposant à mon ami, qui le saluait, mais ne l’espérait pas. Au retour, je lui écrivais.
Cher ami, j’ai transmis à Jules ton message que tu le saluais, mais que tu n’étais pas intéressé à le prendre en pension. Ça l’a mis pas mal triste. Il m’a demandé : « Comment se fait-il que personne ne veut de moi ? Ici, n’ayant pas d’amoureuse, tu n’es toujours que de passage. Regarde, par exemple. Aujourd’hui, c’est un vrai temps pour jouer aux cartes. Et tu t’en vas. Toujours jouer seul à la patience, ça devient sans intérêt. Et tu sais que je suis un habile joueur de cartes. Mais tu t’en vas. Et tu sais que je ne fais plus de mauvais coups la nuit. J’ai arrêté ça. Mon dernier, je l’ai fait cette semaine, mais de jour. J’ai décroché un de tes abreuvoirs à colibri pour voir ce que ça goûtait. Mais je l’ai pris trop fortement et je l’ai percé, par malheur, avec ma canine. Résultat, il est devenu inutilisable, il coule. Je me sens gêné. Je te promets que je ne recommencerai plus. Je n’ai pas d’argent sur moi, pauvre comme je suis, Mais je te promets de te le rembourser dès que j’aurai un peu de moyen. J’aurais tellement aimé vivre avec son chat. Nous aurions fait deux bons compagnons ensemble. Dès le départ, je lui aurais dit que je ne lui apprendrais jamais à faire des mauvais coups. Et nous dormirions ensemble dans les bâtiments. Vie de rêve, je n’ose y penser. Pas facile la vie de raton, seul, dans la campagne profonde. »
Cher Jean, savais-tu que j’ai élevé un raton laveur? Il vivait avec nous: circulait en bicyclette avec les garçons, bien attaché par les petites mains (pattes pattes avant et arrière)sur la barre de la bicyclette, dormait dans une petite boîte, près de leurs lits, gardait la maison comme aucun chien , etc.etc. Il faisait partie de la famille. Mais,mais…il avait la mauvaise habitude d’ouvrir les portes des armoires (de quelque facon que je les ferme, les attache, les enchaine même. J’ai du me (nous)séparer de lui . J’ai explique aux garcons qu’il etait adulte et devait fonder une famille, ils on compris. L’année suivante nous sommes alles au jardin zoologique pour le voir…le reconnaitrions-nous???? Nul besoin de le faire: lui nous a reconnu: il s’est detache des autres, nous a regarde et est venu a notre rencontre, sur les bords de l’enclos. J’ai tenu les garcons par les jambes et ils ont pu, mon pas le flatter mais lui prendre les mains et il se soulevait pour les embrasser. Puis, doucement, il s’est retourne, s’est dirige vers les autres et a marche vers eux. Puis, il s’ arrêté pour une derniere fois, s’est retourne vers nous et est parti . J’ai dit aux fils « il vous a dit bonjour, ill est retourne vers sa famille.) Nous n’en avons jamais plus reparle: Kiki etait chez lui …
Ps excuse les fautes : mon ipad ne prend pas les accents circonflexes…!
Quelle belle histoire, chère Andrée. Tes fils devaient être fort émus.
Il ne faudrait pas que je fasse lire ton texte à Jules, ça le rendrerait tristounet.