Le Polygone à queue violacée
En habit d’été, car sous d’autres latitudes il est plus foncé, l’hiver. D’ailleurs, la queue violacée ne se voit bien qu’en hiver. Il trouve ici son bonheur dans l’emplacement de ma grange démolie.
L’entomologiste Louis Handfield, dans son guide d’identification Les Papillons du Québec (Broquet, 2011, p. 155s.), le dit commun dans ma région. Il aime les lisières des prés et des forêts mixtes ou décidues, les clairières ensoleillées dans les boisées, et même les tourbières et autres lieux humides. Occasionnellement, on l’aperçoit en ville.
Et, contrairement aux autres espèces de son genre, il aime folâtrer à la manière des Piérides dans les espaces ouverts et dégagés. Il est possible qu’il hiberne dans la région de Montréal.
«L’abondance du papillon varie beaucoup d’année en année. Son statut exact de résident ou d’immigrant reste donc à déterminer avec certitude.» Au 19e siècle, il était considéré comme rare dans la région de Montréal, mais devenu commun en 1896.
«Les Polygonias ne visitent que très peu les fleurs et sont plutôt attirés par la miellée, la sève s’écoulant des blessures aux arbres et les fruits fermentés, etc. Le papillon peut même se saouler avec le jus des fruits fermentés, à tel point qu’il n’essaiera même pas de s‘envoler à votre approche et que vous pourrez le saisir et le poser sur votre main pour l’observer à loisir. Le papillon aime prendre du soleil les ailes ouvertes sur une feuille, une roche ou un tronc d’arbre abattu. […] L’adulte démontre un sens du territoire qu’il défend coûte que coûte même contre des oiseaux !»
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