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Extrait de « Quelqu’un commence à parler dans une chambre »

Un texte du poète français Claude Esteban (1935-2006), Prix Goncourt de la poésie pour l’ensemble de son œuvre, et traducteur d’Octavio Paz, Jorge Luis Borges et Garcia Lorca, entre autres.

 

Chaque soir laissez la porte entrouverte,

il se pourrait qu’un souffle d’air veuille entrer

et avec lui peut-être un papillon de nuit, une feuille

 

tant de choses peuvent renaître si le temps

se promène à son gré dans le noir des chambres

 

et s’attarde sur un miroir ou dessine

dans la tête de celui qui dort une autre pensée.

 

le temps n’aime pas les portes qui se referment

pour se rouvrir au matin comme si l’homme depuis toujours

disposait des heures qui tournent.

 

Anthologie de la poésie française du XXe siècle, préface de Jorge Semprun, édition de Jean-Baptiste Para, Paris, Gallimard nrf, 2000, p. 453s.

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