Vous souvenez-vous de la fougère dévonienne ?
En mai, nous l’avons suivie pendant des jours et des jours. Par rapport à ses consœurs de diverses sortes (j’ai de nombreuses espèces de fougères, mon grand terrain pouvant être classé comme milieu humide), on aurait dit qu’elle n’arrivait pas à naître, emberlificotée à l’extrême. C’était vraiment à se demander si elle y viendrait enfin.
Aujourd’hui, elle est née au complet. Elle est la seule— flamboyante — à mesurer un mètre de haut. Et voici son sommet, une pure beauté. Elle rayonne.
J’avais tort de m’en inquiéter, elle était en marche, n’avait jamais perdu la commande.
C’est bon de savoir que, venue d’aussi loin dans le temps, des millions d’années, et devant respecter une manière de naître aussi complexe, elle y arrive toujours aujourd’hui. Et complètement seule. Sans aucune forme d’aide. Dans un milieu perdu, hors de l’humanité.
P. S. Il m’arrive parfois de penser que nous mettons, nous aussi, beaucoup de temps à naître au complet.
Je puis dire, à vous lire ce matin, qu’il m’arrive très souvent de ressentir
mon appartenance à cette espèce bien vivante qui met un temps
de développement et de plein épanouissement un peu, beaucoup, énormément lent….
Un joli merci pour vos mots qui se déroulent sur ma page ce dimanche!
Comment Vous remercier, chère Vous ! Comment vous remercier !
Nous sommes toutes et tous beaucoup fougère au lent développement, je trouve.
Il faut en prendre toutes sortes de chemins de traverse !
Beau dimanche à Vous !