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La fin du jour venue

Souvent, dans les écrits anciens, on devient lyrique.

À la campagne, au coucher du soleil, on éprouve, dans sa poésie primitive et simple, le sentiment d’un acte rituel qui s’accomplit, dans le grand calme vespéral, que l’on voit monter des plus humbles toits une colonne de fumée.

Celui qui voit et qui réfléchit pense alors : Dans cette pauvre maison, il y a une femme qui veille. Bientôt, les membres épars de la famille reviendront se rejoindre au foyer domestique. Les repas que le père, la mère, les enfants et les vieillards, tous dispersés durant le jour par les exigences du travail, prennent ensemble, constituent non seulement une fonction naturelle, mais sont un acte spirituel, une communion.

Texte échappé, non signé.

 

Le Canada (Montréal), 13 juin 1903.

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