Juin est là, la villégiature pour certains
Et Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent, à 225 km à l’est de Lévis, est le choix de plusieurs.
Cacouna a vu renaître avec sa verdure sa gaieté et son animation. Tout fait présager une joyeuse saison d’été.
Nos maisons de pension seront, paraît-il, remplies, cet été. Bien que le temps se tienne un peu au froid et que le soleil qui d’habitude en mai fait renaître la nature, sortir les feuilles et verdir nos prairies se fasse ardemment désirer, les habitants de nos joyeuses plages balnéaires n’en ont pas moins commencé la toilette et espèrent recevoir, cette année, la visite de nombreux étrangers.
Le long du parcours de l’Intercolonial [le chemin de fer], il est des endroits charmants et bien connus, et les nommer suffit pour rappeler à nos lecteurs d’agréables souvenirs.
La pointe de la Rivière-du-Loup, Notre-Dame du Portage, Kamouraska, le quai de la Rivière Ouelle, Rimouski, Cacouna, etc., sont des endroits charmants, où nos citadins vont humer l’air salin et se reposer des inquiétudes des affaires.
Pour aujourd’hui, nous nous contenterons de dire quelques mots sur Cacouna. Qui ne connaît pas Cacouna ? coin de terre tant recherché par les touristes. Son coquet village et sa jolie plage. À mer basse, l’on se rend à pieds secs à la grosse île de Cacouna pour y respirer l’air vif de la pleine mer, et un livre ou un ouvrage de broderie à la main, les heures passent bien vite.
Les amateurs de pêche et de canotage vont à la grosse île y pêcher la loche traditionnelle, tandis que les terriens pêchent au bout du quai. Les enfants vont faire de joyeux pique-niques.
Beaucoup de résidences sont déjà louées pour cet été, et tout fait prévoir qu’il y aura, cette année, plus d’étrangers que d’habitude. […]
Nos marchands du village ont reçu toutes leurs marchandises d’été. Rien n’a été épargné pour la nouveauté ; les touristes trouveront un assortiment complet chez les marchands de Cacouna sans aller ailleurs.
La Patrie (Montréal), 1er juin 1908.