Continuez-vous à faire tourner les tables ?
Vous n’avez donc pas cessé de parler au Malin ? Vous savez que vous vivez hors des lois de l’Église. Vous étiez bien jeune quand l’évêque de Montréal l’a rappelé.
Remarquez que vous n’êtes pas seul, car La Semaine religieuse, de Montréal justement, vient tout juste de revenir encore une fois sur la question. Le Franco-Canadien (Saint-Jean-sur-Richelieu) du 23 novembre 1894 y fait écho.
Nous lisons dans la Semaine Religieuse de Montréal :
Question : — Est-il permis de faire tourner les tables ou autres objets pour les interroger ?
Réponse : — Nous résumons en cette question les consultations qui nous ont été envoyées dernièrement par un grand nombre de personnes; et sans entreprendre aujourd’hui d’exposer au long la doctrine de l’Église sur le spiritisme, nous répondrons en rappelant à nos lecteurs la direction de conscience donnée par Mgr Bourget, que cela est formellement défendu comme une pratique se rattachant à la superstition et à la magie.
Nous vous déclarons, N. T. C. F., au nom de la religion, que c’est un péché grave de sa nature que de consulter les esprits, par le moyen de tables tournantes, ou par cette autre pratique qui vous est connue sous le nom de Spiritual Rappings.
(Mandement de Mgr Bourget, portant la date du 27 décembre 1853).
Et puis rappelez-vous la surprise de ces dames de Saint-Adelphe de Champlain.