Vive les p’tits chevaux !
Et pourquoi pas ! Mais on se moque de la population de Saint-Jérôme en amour avec ses p’tits chevaux.
Il paraît qu’à St-Jérôme on a la rage du carrousel. Du moins, la note suivante du Nord le laisse entendre :
L’on crie partout que l’argent est rare, que la misère est grande. L’on pourrait douter fortement de la chose, en voyant l’empressement des gens à aller faire un tour sur les petits chevaux.
Nous ne blâmons nullement le propriétaire du carrousel, ils font bien [sic] de faire de l’argent; mais nous sommes tout à fait étonné de l’engouement de certaines gens pour ces bagatelles, ces jeux d’enfants.
C’est bien le cas de dire que l’homme est un grand enfant. Si l’on demandait cinq cents pour une bonne œuvre à plusieurs, l’on aurait un refus; mais pour les petits chevaux, c’est bien différent !»
La Patrie (Montréal), 27 août 1896.
Les petits chevaux, ci-haut, sont ceux d’un carrousel propriété de Beauce Carnaval.