Pédalez, pédalez, vous n’aurez jamais été si croyant !
Montréalaises, Montréalais, vous avez tout désormais pour monter un jour directement au paradis ! Sous le titre «La bicyclette, engin de salut», voyez ce que vous dit le quotidien La Patrie, le 4 août 1896.
La bicyclette, qui semble aujourd’hui n’avoir chez nous que des partisans, n’est pas sans avoir beaucoup de détracteurs, qui prétendent que cet exercice rend les femmes laides, et accapare la jeunesse qui ne songe plus aux exercices intellectuels.
Dans les pays anglo-saxons, on envisage le cyclisme et ses rapports avec la religion. À ce propos, un inspecteur américain, chaleureux partisan de la vélocipédie, considère la bicyclette comme un instrument de salut.
La moitié des doutes que l’on conçoit sur la religion à notre époque, dit-il, proviennent de la dyspepsie. Or, le cyclisme guérit la dyspepsie, donc le cyclisme est le restaurateur de la foi.
Tous les croyants doivent louer l’inventeur de la pédale et de la chaîne, il prépare le règne de Dieu sur la terre.
Cette carte des pistes cyclables à Montréal en 1897 provient du site Copenhagenize.com.