Le Bruant à gorge blanche
Voilà le retour du Bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis, White-throated Sparrow). Ce petit oiseau joli, surnommé Le Frédéric ou Petit Canada, selon Claude Mélançon, dans son ouvrage Charmants Voisins (1940), est remarquable par son chant. On répète qu’il chanterait « Cache ton cul, Frédéric, Frédéric, Frédéric». Les Anglophones, moins gaulois, parlent plutôt de «Sow wheat, peabody, peabody, peabody».
James LeMoine, dans Ornithologie du Canada (1861), l’appelle Pinson à poitrine blanche et se demande pourquoi les habitants lui donnent parfois le nom de Perdrix de Savanne. Il ajoute : «Les anglais l’appellent familièrement Sweet, Sweet, Canada, Canada Bird parce que son chant ressemble à ces mots.» «Sa voix, que l’on entend dans tous les bois au printemps quoique simple, ne laisse pas de plaire. L’oiseau se perche sur la cime d’un sapin ou d’un jeune pin, et là, pendant le jour aussi bien que pendant les heures silencieuses de la nuit, lorsqu’il fait clair de lune, il fait entendre à certains intervalles son sifflement sonore et étendu. Il aime aussi devancer l’aurore par ses chants; en captivité, il continue de charmer l’homme par sa mélodie et ses allures enjouées; il se nourrit de graines de millet, de chanvre, d’avoine.»
Charles-Eusèbe Dionne, dans Les oiseaux du Canada (1883), dit qu’on l’appelle vulgairement Siffleur. «Ce joli Pinson, qui nous arrive à la fin d’avril, se rencontre partout en Canada. Ses notes, qu’il siffle, ne manquent pas d’un certain charme, surtout si l’on est à distance. Il vit très bien en captivité.»
Chose certaine, on le voit, l’oiseau fait beaucoup parler.
Par ailleurs, Les Roselins pourprés (Carpodacus purpureus, Purple Finch), le mâle et la femelle, sont aussi arrivés. Et mes Sizerins flammés, avec moi depuis le 15 novembre, ont entendu l’appel du Nord. Ils ne sont plus que trois !
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