Skip to content

Et maintenant le Bruant à gorge blanche

Le p’tit Frédéric, perplexe. Se demandant bien, voyant toute cette neige, si c’est un coup de génie que d’être arrivé si tôt. Et s’il regrettait même d’avoir connu ces lieux.

Il demeure longtemps sur la branche basse d’un arbuste. Absolument immobile. À me regarder sans réaction, sinon peut-être à penser qu’il n’a pas envie de «poser» pour le photographe. Tout à fait silencieux. On le dirait déconcerté. Cher Frédéric, vieux solidaire, nous vivons le même karma, tu sais ! Migrateurs !

* * *

Dates des premières observations du Bruant à gorge blanche (Zonotrichia Albicollis, White-throated Sparrow) chez moi.

Étonnamment, il fut complètement absent au cours de l’hiver 1992, puis présent de janvier à mars 1993. Parfois il est arrivé plus tôt, d’autres fois plus tard.

1988 : 21 mai
1989 : 1er juillet
1990 : 12 mai
1991 : 24 juin
1993 : 15 mai
1994 : 14 mai
1996 : 23 avril
1997 : 22 avril
2002 : 20 avril
2003 : 17 avril
2004 : 19 avril
2006 : 28 avril
2008 : 21 avril
2009 : 30 avril
2010 : 3 avril
2011 : 2 mai
2013 : 27 avril
2014 : 16 avril

2015 : 15 avril

2016 : 22 avril

2017 : 4 mai

2018 : 19 mai

2019 : 22 avril

2021 : 21 avril

2022 : 1er mai

2023 : 23 avril

Il faut être très prudent dans l’interprétation de ces dates, car chez moi le Bruant à gorge blanche fut toujours un oiseau très discret. Plus que d’autres bruants, il met du temps avant de commencer à chanter. Il ne chante pas non plus à toutes les heures du jour. Et peut-être que le milieu de vie qui a changé depuis 38 ans l’a amené davantage à être plus présent au fil des années, à mieux «apprécier» cet endroit pour vivre ses amours et ses étés. Quand j’ai acquis la place, ceux qui me précédaient avaient pris soin de tout couper, sauf les grands peupliers baumiers en bordure de la route et le «fouillis» à l’est de la maison, où nous allions bientôt découvrir qu’un verger se cachait dans la friche qui s’y trouvait. Voyez plus bas l’allure des lieux en 1976, «le Pays de nulle part», disions-nous, heureux de le nommer ainsi. Nous étions les émigrants d’un nouveau monde.

Cela dit, je cherche encore à mieux connaître le Bruant à gorge blanche tant il est discret. Et, à chaque fois, de l’apercevoir me rend heureux.

Le Pays de nulle part

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS