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Le 20 mai.

On dirait bien que c’est déjà la fête dans le grand pommetier, cet arbre si pauvre de pommettes l’an passé.

La vie vit en équilibre. Une année pauvre laisse la place à l’année qui lui succède, qui, elle, est riche.

Et comme quoi, humain, il ne faut pas se décourager, mais plutôt accepter ces changements.

Lorsqu’un oiseau bat ainsi de ailes, c’est qu’il se sent seul, a besoin d’amour.

Il réclame une présence.

Où en est l’Érable rouge.

Manifestement, il fabrique maintenant des samares. Il travaille pour l’avenir, bien davantage que la saison 2023.

Un tout petit arbre qui étonne !

Le lilas sera là bientôt.

Une tourterelle qui vit en paix, dans le calme.

Quatre Tarins des pins et trois Chardonnerets jaunes qui m’accueillent à mon arrivée hier matin.

Un méfait du raton laveur.

Au moins, il fait autre chose que de pénétrer dans l’entre-toit.

Hier après-midi, chez moi, une présence incroyable : le Piranga écarlate (Piranga Olivacea, Scarlet Tanager) !

Il n’y a pas longtemps, on l’appelait toujours le Tangara écarlate. Depuis 47 ans, il fut présent à une seule reprise chez moi : le 26 mai 1983.

Hier, il ne fut présent que 5 ou 6 minutes.

Dans le second atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional, Vincent Létourneau est l’auteur du texte à son sujet.

C’est un migrateur de longue distance qui hiverne dans le nord-ouest de l’Amérique du Sud. « Chaque printemps, il regagne ses terres natales : les Forêts tempérées de l’Est et le sud des Forêts septentrionales, entre le Manitoba et la Nouvelle-Écosse. » Son habitat de prédilection est la voûte haute et dense des forêts décidues matures.

« Les connaissances restent notamment fragmentaires quant à l’état des habitats occupés par l’espèce dans ses principaux quartiers d’hivernages, sur le versant oriental des Andes. »

Référence à l’atlas de 2019 : Vincent Létourneau, « Piranga écarlate », p. 580, dans Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec méridional (M. Robert, M.-H. Hachey, D. Lepage et A. R. Couturier, dir.) Regroupement QuébecOiseaux, Service canadien de la faune (Environnement et changement climatique Canada), et Études d’oiseaux Canada, Montréal, 2019.

P.S. On débat sur la présence de Depp au Festival de Cannes, on noircit du papier sur le comportement de certains hommes, de certaines femmes. Le vrai papier qui vaudrait le coup d’être noirci, c’est y retrouver les grands vivants que sont, par exemple, ces Pirangas écarlates qui traversent les Amériques pour venir y vivre leur été. Voilà la vraie vie, mes amis.