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« Les abeilles aiment compter et maîtrisent le concept du zéro »

Nous vivons une période fascinante. Très bientôt, nous pourrons renouveler le discours sur le pourquoi il faut prendre soin de notre Planète. Nos arguments porteront davantage sur les êtres vivants qui nous entourent.

Vincent Bordenave, du magazine français Le Figaro.fr, fait écho à une étude menée par Scarlett Howard, de l’Institut royal de technologie de Melbourne, publiée dans la revue Science du 7 juin 2018. La chercheuse a soumis des abeilles à un exercice de comparaison numérique. Selon la co-auteure de l’étude, Aurore Avarguès-Weber, de l’Université de Toulouse : « Les abeilles sont des animaux très joueurs et on peut facilement leur faire faire des exercices mathématiques qui impliquent une récompense ».

« On leur a tout simplement demandé si, pour elles, 0 était plus petit que 1. »

La notion de 0 n’est pas évidente. Le 0 n’existe pas dans les chiffres romains et l’enfant met un temps à comprendre le 0. Les abeilles sont dotées de très fortes capacités mémorielles. « L’observation nous a montré qu’elles savent quelles fleurs doivent être butinées le matin, quelles fleurs doivent être butinées le soir. » Soit qu’elles apprennent de leur expériences en mémorisant leurs erreurs, soit qu’elles communiquent via leur danse et se transmettent des connaissances.

On leur a montré une carte sur laquelle étaient dessinés plusieurs symboles identiques (des carrés, des triangles et des ronds). Selon un parcours en Y, les abeilles pouvaient se diriger vers deux cartes. « La première contenait le même nombre de symboles, mais d’un type différent (des ronds à la place des carrés par exemple). La deuxième contenait les mêmes symboles, mais pas le même nombre (quatre ronds au lieu de trois par exemple. Les abeilles devaient choisir la carte contenant le bon nombre de symboles (et pas celle contenant les symboles identiques en nombre différents) pour être récompensées avec un liquide sucré, incolore et inodore. Presque aucune abeille ne s’est trompée. Preuve qu’elles ont bien compté le nombre de symboles présents sur les cartes. »

Par la suite, les chercheuses entreprennent une démarche avec les abeilles pour les conduire au 0. Madame Avarguès-Weber ajoute : « C’est très intéressant de voir que certaines se prennent tout de suite au jeu. Elles prennent le temps de bien faire pour ne pas se tromper. […] Ce sont des insectes sociaux. Chacun des individus est déjà intelligent, mais en groupe, ils sont plus forts ».

 

Vous trouverez l’article intégral, un billet fort intéressant, du journaliste Vincent Bordenave à cette adresse.

L’illustration, provenant de RMIT University [Institut royal de technologie de Melbourne], est attachée à l’article de Monsieur Bordenave.

Merci, cher Sébastien, pour cette nouvelle piste.

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