Le début d’une bien simple histoire
Je ne sais chez vous, mais en 1949, à l’école, en première année, les Sœurs de l’Immaculée-Conception nous faisaient fabriquer de petits cahiers souvenirs, lentement, durant l’année. Un projet.
Chacune-chacun ne savait pas que l’histoire de sa vie commençait et probablement que les religieuses nous apprenaient ainsi à laisser une trace.
Ma mère avait conservé le mien. Elle s’est toujours souvenue que je lui avais confié au retour à la maison de la toute première journée : « Mère nous a dit que nous saurons écrire à Noël ». Le canari apprenait que la porte lui serait ouverte.
Filles et garçons, nous catinions, mais nous travaillions aussi, sérieusement. L’écriture des premières lettres n’était pas simple.
Images.
À une bergère.
Quels souvenirs vous possédez là !
En 1961, j’ai le bonheur d’avoir une maîtresse d’école
toute jeune, en première année, une femme extraordinaire,
douce et patiente. Françoise Lamontagne-Carrier vit encore, a 87 ans,
et la vie nous accorde le privilège de se revoir à l’occasion et d’échanger
en partageant un repas!
La petite école Langelier à Ste-Bernadette (Lévis) a brûlé au début des années ´80.
Je conserve précieusement la photo noir et blanc du groupe d’élèves de cette classe!
C’est fort bien que vous puissiez voir cette dame. Il y a 4 ou 5 ans, avec un grand copain, nous sommes allés voir notre professeure de cinquième année dans sa maison de retraite pour religieuses. Nous avons dîné avec elle à leur réfectoire. Et tout cela fut charmant.
Tous deux, François et moi, nous avons eu le sentiment d’avoir « complété » un grand moment de vie de notre enfance, (c’est difficile à expliquer, mais vous le vivez sans doute avec elle), et, deux ans plus tard, elle décédait à 84 ans.
Ça donne une paix, je dirais.