Un brin de réflexion sur le parfum de certaines fleurs
Je ne sais dans le cœur des villes ou dans les banlieues, mais, chez moi, à la campagne, nul arbre en fleur ne semble plus attrayant, plus « séduisant » pour les insectes que le lilas en fleur.
Pourquoi les butineurs butinent-ils ? D’abord pour se nourrir bien sûr. Mais il y a sûrement davantage. Qui nous dira un jour si les insectes sont « touchés », « ébranlés » par le parfum de certaines fleurs ?
Les fleurs des arbres à fruits sont souvent fort odorantes. Mais le lilas ne produit pas de fruit (du moins bien perceptible), il n’y va que d’un grand coup de parfum, le temps de quelques jours. Et tant accourent. Même le colibri, qui n’a plus rien de l’insecte autrement que des ailes, s’y laisse gagner. Le parfum y est-il pour quelque chose aussi ?
Et nous-mêmes, bêtes humaines, qui nous laissons prendre également par le parfum des fleurs.
Cette sensibilité aux parfums, jamais perdue depuis, remonte assurément à des temps très lointains, où nous n’étions sans doute pas encore Sapiens, il y a donc plus de 300 millions d’années selon la nouvelle annoncée cette semaine de notre plus ancien ancêtre.
Il arriverait, semble-t-il, que parfois nous montons en amour à cause de l’odeur naturelle de la peau de notre amour, une « certaine fleur ».
Voici les insectes dans l’ordre. Le Vulcain (Vanessa atalanta, Red Admiral). Le Morio (Nymphalis antiopa antiopa, Mourningcloak Butterfly). Le Papillon tigré du Canada (Pterorus glaucus canadensis, Canadian Tiger Swallowtail). Le Bourdon (Bombus, Bumblebee). Le Sphinx colibri (Hemaris thysbe, Hummingbird Moth ou Common Clearwing).