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« Lied pour le jour du printemps »

Te plaindre, te chérir, te voir et… nous comprendre,

T’aimer uniquement, ô mon meilleur ami,

Ne céder qu’au retour l’angoisse de t’attendre,

Et mon impatience, à nos mains réunies !

 

 

Toi seul — l’ultime espoir — ma tendresse, mon frère,

Le pardon, la douceur, la présence, l’amour,

L’ardente affection implorée tout le jour

Et que nomme le soir, une ardente prière !

 

Je t’appartiens ! nos yeux, nos rêves s’appartiennent,

Ne me repousse pas, tu n’en as pas le droit :

Car ton âme est mon âme, et ma vie, c’est la tienne,

Je suis à toi, je suis à toi, je suis à toi !

 

Mon âme à toi : mes jours, ma détresse et moi-même,

Te posséder, te posséder, en être sûre !

Tout l’univers étreint dans ces deux mots suprêmes,

Le sourire du ciel entre nos quatre murs !

 

Ma vie à toi : mes pleurs, ma crainte, mon visage !

Tu m’aideras, tu m’aideras, je le sais bien,

Pour que longtemps je persévère — moi, volage —

Et que mes pieds ne désapprennent le chemin !

 

À toi, couleur d’azur comme les fleurs nouvelles,

Ces vers, pour toujours davantage nous lier,

Et si jamais, un jour, j’avais l’air d’oublier…

Tu me ramèneras, — fidèle !

 

Jeannine Bélanger, Stances à l’éternel absent, Hull, Les Éditions L’Éclair, MCMXLI.

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