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Retour sur la dernière tempête de neige du 9 janvier 1905

souvenir dune tempete de neigeVous vous souvenez, nous en parlions le 10 janvier.

Et elle fait jaser. Au début du 20e siècle, dans l’édition du samedi du quotidien montréalais La Patrie, on publie une page pour les enfants, appelée Nos chéris. Et cette tempête du 9 janvier 1905 amène une dame, Cécile Brault, à écrire un petit mot aux enfants lecteurs.

Le ciel est gris, le froid devient moins intense, les papas prédisent la neige.

Combien de projets forme-t-on pour le lendemain ! Les petits enfants riches se réjouissent à la pensée de sortir leurs traîneaux. Quel bonheur ! ! ! mais ont-ils pensée aux pauvres, petits comme eux ?….

Enfin le jour paraît et apporte avec lui des tourbillons de neige qui s’amoncelle de tous côtés. L’enfant se lève et court à la fenêtre voir si la prédiction de son bon père s’est réalisée. Que c’est beau de voir ce tapis blanc et cette même neige qui couvre les toits, les rues et les arbres !

Les petits garçons déjà sur la route se livrent des batailles avec des boules durcies entre les mains rougies. Les fillettes se hâtent de traverser les rues afin d’échapper aux flocons insolents qui viennent se loger dans leurs fourrures, fouetter leur petit visage mutin; et cependant que l’on aime la neige !

Dans leurs joies, garçonnets et fillettes ne pensent pas à l’heure du collège, laquelle va bientôt sonner.

En effet, l’heure de la récréation est finie et, au grand désappointement de chacun, il faut cesser les jeux si attrayants et regagner la classe, rentrer à l’étude.

Les petits garçons, moins appliqués que les petites filles peut-être, l’œil anxieux, ne cessent de regarder la pendule, et n’ont plus qu’un désir, celui de la sortie.

 

La Patrie (Montréal), 14 janvier 1905.

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