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Revoilà la tempête sur Montréal et ailleurs

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Nous subissons actuellement la plus grosse tempête qui se soit encore produite depuis le commencement de la saison.

Il neige à plein ciel et cette neige est poussée par un vent violent qui n’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Ce matin, les trottoirs et les rues étaient encombrés.

La circulation était très difficile.

Le service des tramways a beaucoup souffert, de même que celui du Grand Tronc et du Pacifique. Plusieurs trains sont arrivés en retard.

D’après les constations faites à l’observatoire de McGill, à 11 heures, hier soir, il était tombé 6 ¾ pouces de neige et, ce matin, il y en a un bon pied [30 centimètres], car il a neigé toute la nuit. Heureusement, la température est très douce. Dans les dernières 24 heures, il y a eu un écart de 28 degrés. […]

De bonne heure dans l’après-midi, hier, la Montreal Street Railway a mis en circulation ses balayeuses mécaniques pour déblayer la voie. Elles ont travaillé toute la nuit, et le service a pu être maintenu assez régulier dans les circonstances.

Les tramways du Terminal ont circulé régulièrement depuis 6 heures, ce matin.

Montréal ne pourra pas se plaindre que son hiver ressemble trop à un hiver pour rire. Hier en particulier, nous avons eu de quoi satisfaire tous ceux qui soupirent après les hivers d’autrefois. Ce n’est pas que le thermomètre soit descendu bien bas, mais le vent pinçait en tourbillonnant aux angles des rues et vous envoyait à la figure une petite neige piquante qui rossait le nez et les joues plus qu’il n’est nécessaire.

La Cie des Tramways a eu à souffrir de la température, car le froid non seulement régnait à l’intérieur des voitures assez pour faire préférer la marche de beaucoup, mais encore il durcissait la fine neige qui a tombé dans les rainures des rails, rendant difficile le fonctionnement des roues et des freins. Les balayeuses électriques ont dû sortir.

Plusieurs trains sont en retard.

Le train d’Halifax du Pacifique est arrivé à 11h. 45, soit trois heures et cinq minutes après le temps. Le train de Boston a été deux heures et dix minutes en retard; celui du New-York Central, deux heures et cinq minutes. […]

La tempête de neige qui sévit depuis hier soir a retardé presque tous les trains de longue distance, mais pas toutefois autant qu’on le pensait. Il est vrai que les trains qui doivent arriver ce soir et qui ne sont pas encore signalés peuvent avoir un grand nombre d’heures de retard. […]

La tempête de neige a été violente dans les districts de Québec et d’Arthabaska.

 

La Patrie (Montréal), 7 janvier 1905.

Deux jours plus tard, le correspondant de La Patrie à Trois-Rivières, écrit :

Nous avons eu samedi la tempête la plus considérable jusqu’à cette heure. Il est tombé une abondante neige qui, vers l’après-midi, s’est changée en grésil et en pluie. La traverse sur la glace était très difficile et la tourmente à certains moments faisait perdre toute trace du chemin.

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