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Un peu de l’automne des T’Ang

cent quatrains des tang

L’époque de la dynastie T’Ang (618-907) fut un des grands moments de la poésie chinoise. J’extrais de ce livre — Cent quatrains des T’Ang —une trouvaille de l’un de mes bouquinistes publiée en 1947, quelques poèmes aux couleurs automnales.

 

 

 

 

 

 

Prélude du vent d’automne

D’où vient le vent d’automne ? Frémissant, frémissant,

Il nous envoie, par groupes, les oies sauvages.

De bon matin, elles entrent dans les arbres de la cour.

Qui les a entendues le premier ? Le voyageur solitaire.

LIEOU Yu-si

 

Nuit d’automne à un ami

Mon cœur est avec vous dans cette nuit d’automne,

En me promenant et murmurant un poème sur la fraîcheur du firmament.

Dans la montagne déserte, tombent les pommes de pin.

Vous le solitaire, vous ne devez pas encore être couché ?

WEI Ying-ou

 

Au maître Yang alchimiste

Le taoïste récite, la nuit, les prières des «Perles Fleuries»,

Une cigogne blanche descend et voltige autour de l’encens en écoutant.

À la fin de la nuit, les prières finies, le taoïste monte sur la cigogne.

Poussés par les vents du ciel, ils se perdent dans le lointain Infini de l’automne.

PAO Yong

 

Au jardin du Sud

Chercher son style, cueillir ses phrases, quel vieux scrutateur de vermisseaux !

La lune matinale, devant le store, s’accroche comme un arc de jade.

Ne voyez-vous pas, d’année en année, sur les hautes mers,

La littérature pleurer son sort dans le vent d’automne ?

LI Ho

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