L’imprévisible foudre
Le 31 juillet 1897, la région de Sherbrooke, dans les Cantons de l’est, est frappée par un violent orage. Le Courrier de Saint-Jean y fait écho une semaine plus tard et on constate la variété des chemins que peut emprunter la foudre.
Nous avons eu un violent orage électrique vendredi dernier; la pluie tombait en si grande abondance que les rues [de la ville de Sherbrooke] ont été changées en ruisseaux en un instant. Le vent a aussi fait des siennes et a déchiré plusieurs auvents à la devanture des magasins.
Pendant l’orage, le fluide électrique est entré dans la résidence de M. L. E. Dastous, en suivant la ligne du téléphone, causant une commotion facile à comprendre, dans la maison, mais sans blesser personne.
M. Peck, pendant qu’il travaillait dans son champ, à deux milles de Sherbrooke, a été frappé par la foudre et est tombé privé de connaissance. Le soir du même jour, il revint à lui partiellement et aujourd’hui il ne se ressent plus de rien.
Mme Long qui était à table pour le lunch avec son mari et ses enfants a été frappée par la foudre; elle a un côté paralysé depuis. Les autres personnes qui étaient dans la maison n’ont rien ressenti.
Enfin, un enfant de cinq ans, le jeune Eustis Smith, qui se trouvait près du téléphone, a reçu un violent choc électrique.
La foudre a aussi renversé deux hommes et un cheval dans un champ près de Huntingville.
À la vérité, nous pourrions toutes et tous témoigner des avertissements qu’on nous servait en temps d’orage. De ne pas utiliser le téléphone, de ne pas se placer dans une fenêtre ou une porte ouverte, d’éviter d’être sur l’eau ou sur du roc, d’être seul en plein champ ou de se placer sous un arbre, etc., etc. N’ayant pas été témoin d’événement proche, j’ai longtemps douté de ce propos, que je croyais digne d’être entendu par les personnes de nature craintives. Mais les journaux anciens disent que j’aurais dû y attacher foi.
Et voyez ici les constats intéressants qu’a pu faire un Normand d’origine établi en Louisiane au sujet de la foudre.
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