Des nouvelles de la chatte
Elle est en pleine forme. Elle court, elle galope. Sa fourrure est très riche. Elle semble avoir traversé beaucoup de ses craintes. La grande paix des lieux l’a ramenée. Elle s’appelle Juliette. Présente depuis le 8 octobre 2018, aphone au cours des quatre premiers mois, elle miaule vraiment depuis huit mois. Elle ronronne maintenant depuis la veille de Noël. D’après les pistes qu’elle laisse sur la neige, je constate qu’elle voyage beaucoup sur le grand terrain, qui semble maintenant son véritable lieu de vie, en forêt comme autour de la maison. La hauteur de la neige ne l’impressionne pas encore. Je lui parle fréquemment et elle me suit dans beaucoup de mes explorations. Souvent, après trois heures passées ensemble, elle gagne la corde de bois de la galerie arrière, pour s’assoupir couchée sur de la laine, ou encore dormir dans sa niche. Elle refuse complètement d’entrer dans la maison. Et je n’arrive pas à lire de traces qu’elle aurait tué un oiseau. Mais ceux-ci se méfient d’elle bien sûr, l’ont constamment à l’œil.
Hier, chemin faisant, je m’arrête pour acheter 14 boîtes de nourriture pour chat dans un commerce qui les vend près de deux fois moins cher que partout ailleurs. À la caisse, la jeune fille me demande combien j’ai de chats. Je lui réponds qu’un seul, mais qu’il vient de loin. Elle me demande s’il entre dans la maison, je lui réplique qu’il vit dehors. Et elle me raconte tout à fait sérieusement qu’elle en a quatre, qu’elle a décidé de faire un arbre de Noël dans la maison cette année, qu’il ne lui reste que deux lumières dans l’arbre, que même l’étoile en a pris un coup. Je pouffe de rire. Le bonheur de ma journée.