Et ce jeune Écureuil roux est toujours là à m’accompagner en silence
Quelque part en avril dernier, sa mère, les mamelons bien apparents, avait eu deux petits. Le 10 mai, on voyait bien qu’elle nourrissait. Rappelez-vous.
Puis elle est partie, me laissant ses deux petits. Et l’un des deux a quitté également après quelques semaines.
Celui-ci est demeuré, toujours muet depuis qu’il est là, sauf à trois ou quatre reprises lorsqu’un nouvel écureuil se présentait. Comme s’il n’acceptait pas de partager son lieu.
Et jamais il ne m’a craint, mangeant sur la galerie avant du tournesol noir tombé à mes pieds, alors que j’y allais aussi de ma pitance.
Comme l’évoque Virginie Maris dans son ouvrage La part sauvage du monde, il est dans son « monde-pour-écureuil » qu’il construit et investit de sens et de représentations, et apparence que je ne trouble pas ce monde qui est le sien, et que j’y loge même.