Le plaisir d’être observé par un insecte
Marcher doucement par temps très calme dans les herbes hautes, puis soudain s’arrêter et ne plus bouger, peut nous valoir l’observation d’un insecte curieux.
Ils ne sont pas tous là à craindre dans un milieu de paix.
Si vous tenez bon, le Satyre ocellé peut vous parier que vous serez le premier à céder.
En présence de l’Œdipode vert (Chortaphaga vidirifasciata, Northern Green-striped grasshopper), vous ne pourrez que vous demander «Qui donc à l’autre à l’œil ?» et il vous semblera même qu’avec le jeu de ses antennes, il cherche à entrer en contact avec vous.
La sauterelle, de même, sait longuement observer.
Ci-haut, cette libellule, vieille de 250 millions d’années mais avec la curiosité d’un jeune enfant (les fossiles de ses ancêtres nous le disent), me voyant arrêté dans les herbes hautes de ce qui fut autrefois la pelouse magnifique devant ma grange disparue, est aussitôt accourue pour se percher à mes pieds, tout juste là devant moi, au sommet d’une tige de plantain commun et entreprend de m’examiner. Je l’intriguais tellement. Même le maniement de mon appareil photo ne l’importunait pas.