Quel magnifique petit animal !
Que son vêtement est beau ! Il est de la famille des Cimbicidés, des mangeurs de feuilles d’arbres.
Un insecte arrive-t-il à percevoir qu’il est venu avec une belle vêture ? Les femelles oiseaux, elles, choisissent les plus beaux mâles au printemps, gage d’une descendance en santé.
Ici, voilà la larve de la Tenthrède de l’orme (Cimbex americana Leach, Elm Sawfly).
Yves Dubuc, dans son guide d’identification Les Insectes du Québec (Broquet, 2007), écrit : On trouve la larve surtout sur l’orme, mais aussi le bouleau, le peuplier et le saule.
Dans l’ouvrage Insectes des feuillus de l’est du Canada (Ressources naturelles Canada, Service canadien des forêts, 1997, p. 68), A. H. Rose et O. H. Lindquist écrivent : À l’exception d’une infestation survenue dans un parc à Dolbeau (Québec) au début des années 50, aucune prolifération de cette tenthrède n’a été signalée au Canada.
Les trois dernières images nous la montrent roulée en boule. C’est là une position de défense, car j’ai bougé la feuille pour pouvoir bien la photographier. D’ailleurs, l’humain connaît cette position qu’il utilise à l’occasion les jours de vents mauvais.
Ai-je jeté cette larve au sol et écrasé avec le talon de ma botte ? Non. La voilà dans l’Arche à son tour. Elle ajoute aux manifestations de la vie. Elle enrichit.
Mes ormes ? La maladie hollandaise de l’orme est endémique dans mon coin. Et à chaque fois qu’il en surgit un, il est condamné à devenir après quelques années un très haut perchoir effeuillé pour les oiseaux.