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Le Grillon domestique, un porte-bonheur

grillonunDans mes recherches, j’ai trouvé beaucoup de mentions à l’effet que le grillon était considéré comme un porte-bonheur. C’est le plus musical de nos insectes et de l’entendre chanter dans une maison était une bénédiction. Aussi faut-il éviter de le tuer. Au mieux, on le met dehors.

Dans mon ouvrage Un Citadin à la campagne (p. 79), j’écris, le 9 juillet :

Fouillant dans mes livres pour trouver quelques lignes sur le grillon domestique, je donne sur un fort beau passage d’un entomologiste américain du début du siècle, L. O. Howard (The Insect book, New York, Doubleday, Page & Company, 1901, p. 342). «The house cricket, or the cricket of the hearth, plays a more cheerful tune, or, at all events, it is supposed to mean comfort and a warm fireside and a steaming kettle. It is thus not the music but the association of ideas which produces the pleasing effect.» C’est d’établir un rapport, de donner un sens which produces the pleasing effect.

Le Grillon domestique (Gryllus Pennsylvanicus, Fall Field Cricket) est fort ancien. On retrouve des traces fossiles attestant sa présence au Trias supérieur, soit de 235 à 201 millions d’années. Lui aussi, comme la libellule, en aurait bien long à raconter.

Mon oncle Paul Provencher, qu’on a surnommé «coureur des bois», affirme dans Mes Observations sur les insectes (Montréal, Éditions de l’homme, 1977, p. 90s.) que le commerce des grillons est rémunérateur en Orient.

La vente des grillons chantants en cage, écrit-il, est à la mode; beaucoup de Chinois colportent des lots de ces grillons tout en vantant soit leur force prodigieuse comme gladiateurs, soit la douceur et la variété de leurs chants.

Dans ce pays, les batailles de grillons sont aussi populaires que les batailles de coqs aux Caraïbes, et les Chinois sont passés maîtres dans l’art de faire enrager les grillons dans leur cage, en vue d’un combat. Tout concourt à rendre la lutte intéressante et mouvementée, depuis la baguette à chatouiller munie de quelques longs poils — dont on se sert pour exciter leur colère dans l’arène — jusqu’au gobelet d’eau, en passant par la capsule à nourriture, le couvercle de la maison à grillon et la maison elle-même et, enfin, les pincettes de bambou pour recueillir la nourriture. L’arène consiste en une rondelle d’un bambou de quatre pouces de diamètre, dont le fond est recouvert d’un peu de sable.

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