Revoilà mes moucherolles !
Tout à l’heure, à 13 heures 30, surprise ! Je suis à l’avant de la maison dans ma longue pelouse fleurie, attentif à repérer et photographier insectes divers. Mais, soudain, très distinctement, j’entends les cris de «phé-bi, phé-bi, phé-bi» de mes Moucherolles phébi (Sayornis Phoebe, Eastern Phoebe) à l’arrière de la maison, mon histoire du dernier mois. Ils étaient pourtant disparus depuis deux semaines.
J’accours.
Le bonheur. Ils sont trois. Ou peut-être davantage, car le moucherolle apparaissant sur la dernière image, un peu floue, s’apparente davantage à un adulte.
Quoi qu’il en soit, sont-ce les trois miens que je photographiais le 12 juin et qui partaient quelques heures plus tard sans laisser d’adresse ?
Allez, pas d’excitation, je ne veux tellement pas les effrayer. Et j’observe. Ils sont bien au moins trois. Et, étonnamment, ils visitent à tour de rôle le nid de moucherolles vide sous le larmier du coin nord-est de la grange. Celui qui va voir l’emplacement de plus près revient bientôt se percher à quelques mètres dans les arbres pour laisser la place à un des deux autres. Et ils se succèdent ainsi. Le manège dure une bonne quinzaine de minutes. Que font-ils donc là ?
C’est proprement incroyable. Ces oiseaux me semblent vraiment être ceux qui étaient nés un mois plus tôt dans ce nid et, dirait-on, viennent vérifier le lieu de leur naissance, bien s’en assurer. Pour l’avenir.
Et puis, finalement, ils s’en retournent comme venus, complètement disparus pour le reste de l’après-midi. Je ne les verrai plus.
Les spécialistes disent que le moucherolle aime revenir vivre l’été sur les lieux qui l’ont vu naître. Si ce sont bien mes trois moucherolles, pourquoi revenir si tôt vérifier le lieu de leur naissance ? Est-ce volonté d’imprégner ce lieu dans leur cerveau pour les années futures ? Comment savoir ?
Toujours la vie me déroute, me semble-t-il, et m’enrichit. Chère Vie.
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