Une chasse au lapin en plein Montréal
Une chasse émouvante a eu lieu, hier soir, sur la rue St-Marc près de la rue Sherbrooke. Deux jeunes amoureux se promenaient en devisant gaiement, quand un lapin effarouché sortit brusquement d’une cour et s’élança dans la rue. Charmée à la vue de cette gentille petite bête, la jeune fille pria son compagnon de s’en emparer et de lui apporter sans retard. Prompt comme un éclair, le jeune homme s’élança à la poursuite de l’animal, et une course effrénée eut lieu au milieu de la rue.
Le lapin semblait prendre la chose gaiement, et se retournait parfois pour ce moquer du novice nemrod. Finalement, un chien se mit de la partie, et le lapin s’empressa de disparaître au fond d’une cour. Le galant revint piteux, auprès de sa belle, maudissant intérieurement le caprice de sa belle, qui lui avait attiré une si burlesque aventure.
La Patrie, 2 mai 1901.
Une bien belle histoire qui arrive encore de nos jours…1901 c’est quand même pas si lointain que ça. Mon fils a attrapé un lapin errant dans le petit bois du parc des Cascades, à Québec, un soir d’octobre 2006. La belle petite bête vit avec nous depuis ce jour béni. On dit que les lapins domestiques ont une espérance de vie de 8 à 10 ans, alors j’imagine qu’il peut y en avoir qui se rendent jusqu’à 15 ans. C’est qu’on s’attache à ces êtres vivants. Ils nous en apprennent beaucoup à propos de la vie, et de la mort. Ils sont si doux même si pas toujours dociles, mais on les aime comme ils sont, chauds et muets.
Oh, merci infiniment, chère Louise, de cette fort belle histoire ! Prenez-en bien soin de votre lapinot ! Les bêtes ont une intelligence et savent reconnaître la bonté.
Soyez assuré que j’en suis convaincue plus que jamais.
Cette semaine un de mes élèves m’a rapporté avoir vu un lapin près de chez lui. J’étais sceptique… Il sera heureux de lire vos histoires.
Dites, un lapin à la ville ? En banlieue, quelque part ?
À Montréal Monsieur. Je demeure sceptique , mais mon élève me le jure… Il s’agit sûrement d’un pauvre animal abandonné. Qu’en pensez-vous ?
Je crois bien que vous avez raison. On répète qu’encore cette année, il s’est donné à Pâques des poussins et des lapins. Le charme de la fête étant passé, on abandonne malheureusement la bête à son sort, assez peu intelligent pour penser qu’elle ne pourra subvenir à ses besoins.