La pandémie de Covid-19 est une tragédie. Cette crise, pourtant, a la vertu de nous inviter à faire face aux questions essentielles.
Le bilan est simple : les « ajustements » ne suffisent plus, le problème est systémique.
La catastrophe écologique en cours relève d’une « méta-crise » : l’extinction massive de la vie sur Terre ne fait plus de doute et tous les indicateurs annoncent une menace existentielle directe. A la différence d’une pandémie, aussi grave soit-elle, il s’agit d’un effondrement global dont les conséquences seront sans commune mesure.
Nous appelons donc solennellement les dirigeants et les citoyens à s’extraire de la logique intenable qui prévaut encore, pour travailler enfin à une refonte profonde des objectifs, des valeurs et des économies.
Point de rupture
Le consumérisme nous a conduits à nier la vie en elle-même : celle des végétaux, celle des animaux et celle d’un grand nombre d’humains. La pollution, le réchauffement et la destruction des espaces naturels mènent le monde à un point de rupture.
Pour ces raisons, jointes aux inégalités sociales toujours croissantes, il nous semble inenvisageable de « revenir à la normale ».
La transformation radicale qui s’impose – à tous les niveaux – exige audace et courage. Elle n’aura pas lieu sans un engagement massif et déterminé. A quand les actes ? C’est une question de survie, autant que de dignité et de cohérence.
Merci, cher Jean, d’avoir publié cet appel «coup de poing» sur ton site. Si après la pandémie, les humains choisissent de retourner à ce qui était «avant», il n’y aura plus d’«après»… Même les saisons n’existeront plus.
C’est toi qui m’as fait connaître la notion d’écologie au début des années 1970, et tu as trouvé en moi une oreille très réceptive. Ça rejoignait mes valeurs.
Essayons de garder espoir.
Merci beaucoup, chère Marie-Céline. Souhaitons une grande réaction de l’humanité pour une vraie suite du monde cette fois-ci. En France, Nicolas Hulot, aujourd’hui même, dit qu’il faut faire les choses en grand. Il en donne quelques exemples de la couleur que ça aura. Le monde d’après sera radicalement différent de celui d’aujourd’hui, et il le sera de gré ou de force. Certaines choses demeureront compatibles, d’autres ne le seront plus. On ne pourra plus prendre l’avion comme avant, plus non plus avoir un produit qui arrive par Amazon du bout du monde en vingt-quatre heures, par exemple. Pourra-t-on, pour ceux qui peuvent se le permettre, acheter des bolides ou des SUV, j’espère que non. Trouvera-t-on des produits alimentaires hors saison dans les magasins ? Non. Rapidement, il faudra que l’offre et la consommation changent.
Il faut dès maintenant s’en faire une idée.
Et Hulot raconte comment il vit cela en ce moment :
J’ai découvert les vertus de prendre son temps pour chaque chose, les vertus de l’écoute, de la lecture, du dialogue avec ses proches, mais aussi avec ses adversaires. Il faut que le monde ralentisse. Tous les chemins n’ont pas d’issue. Le chemin de ce modèle ultralibéral, de cette mondialisation qui échange des choses qui n’ont aucune utilité, n’en a pas. Il va falloir distinguer le toxique du vertueux.
Je ne suis pas très mystique et surtout pas religieux. Je suis plutôt mécréant avec une sérieuse tendance vers l’athéisme. Mais depuis le début de cette pandémie, je ne peux m’empêcher de penser que ce fameux virus est en fait un message de dame nature qui nous dit: enough is enough! Espérons que cet appel à la raison lancé par toutes ces belles personnes sera entendu, répandu et surtout…respecté!
Gardons espoir. Il faut crier à l’encouragement au changement.
oh et j’allais oublié! Je suis aussi un tantinet sceptique, tendance sarcastique…
Certains le sont, certains le sont, tu n’es pas le seul, cher.