Skip to content

Réflexions d’un membre de l’Académie française sur la langue maternelle

Il s’agit de Gabriel Hanotaux (1853-1944), diplomate, historien et homme politique français.

Dans les luttes entre les peuples, la langue est une affirmation si puissante de la nationalité qu’elle en est devenue, pour ainsi dire, la caractéristique principale. Le cœur suit les lèvres. La douceur de vivre entre, d’abord, par des sons. Les premiers mots entendus, dès le berceau, donnent le pli de l’âme.

L’enfant bégaye la philosophie de son existence en épelant les lettres de l’alphabet. Tout le poids de la tradition dirige la main qui copie la page d’écriture. L’histoire est derrière la première leçon et les belles-lettres dictent la première dictée. Les mots ont une valeur symbolique énorme quand ils impriment leur marque sur le cerveau plastique de l’écolier.

 

Gabriel Hanotaux, « La langue française, hors de France », Le Soleil (Québec), 28 mars 1901, p. 3.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS