Skip to content

Un 19 janvier

En tournant les pages des journaux.

Québec. « L’ouragan. La chute de neige dont il y avait des symptômes depuis une couple de jours a fini par nous arriver vendredi soir. Le vent de tempête qui soufflait du nord-est a provoqué un véritable ouragan qui a sévi toute la journée de samedi. À la campagne, il était presque impossible de s’aventurer sur la route, et nos marchés étaient pour ainsi dire déserts le matin. La traversée entre Québec et Lévis n’a pu être effectuée avant onze heures. Cet ouragan nous vient de l’Ouest, et, vendredi, tous les trains de chemins de fer arrivant à Chicago étaient en retard de deux ou trois heures, tant il y avait de la neige sur les rails. En beaucoup d’endroits, les fils télégraphiques ont été rompus par le vent. À Québec, il est tombé environ un pied de neige [30 centimètres] que le vent a amoncelé à plusieurs pieds de hauteur sur certains points. Samedi après-midi, le vent a sauté au sud-ouest, et dans la soirée il a atteint une force terrible. Hier, un froid à pierre fendre a remplacé le vent et la neige. La lune, qui est renouvelée ces jours derniers, nous vaut sans doute ces variations atmosphériques, et il est probable que nous sommes entrés pour de bon dans une période de froid. » Le Canadien, le lundi 19 janvier 1885.

Charlesbourg. « Réception chez Gaspard. Le club de raquettes Le Huron a lancé de nombreuses invitations à une réception chez Gaspard Huot, de trois heures à huit heures du soir, aujourd’hui. On partira du Palais législatif, à deux heures, et les équipages défileront par les principales rues de la ville. À huit heures. Il y aura retraite aux flambeaux. » Le Canadien, 19 janvier 1889.

Québec. « Un fort vent d’est a soufflé toute la journée avec rage hier, balayant la neige et l’amoncelant par bancs épais. » Le Canadien, 19 janvier 1891.

La Baie. « Bois de fuseau. Le Progrès du Saguenay dit qu’on n’a guère idée de la qualité de bois de fuseau qui sera manufacturé cet hiver à Saint-Alexis et le long du chemin de Saint-Urbain. Cette industrie donne de l’ouvrage à plus de deux cents hommes dont un grand nombre avec chevaux et voitures. Il y a six ou sept manufactures en opération. » Le Canadien, 19 janvier 1891.

Montréal. « Joseph Reinhard, gamin de sept ans, domicilié rue St-Jacques, a été envoyé à l’école de réforme pour 3 mois. On se plaint de la mauvaise conduite et de l’insubordination du petit Joseph. » La Patrie, 19 janvier 1892.

Québec. « Une tempête de neige a duré, ici, toute la nuit. » La Patrie, 19 janvier 1892.

Danville. « M. A. Montgomery aperçut l’autre jour un caribou sur sa terre près du village de Danville. Il rassembla quelques amis et partit à sa poursuite; ils rejoignirent le sauvage animal à environ un quart de mille de la maison et le premier coup de fusil l’abattit aisément. C’était un joli animal de trois ans et pesant 570 livres. L’on ne se rappelle pas avoir vu de caribou s’aventurer aussi près des maisons que celui-là. » L’Écho des Bois-Francs, 19 janvier 1895.

À Montréal. « La grande mascarade au patinoir Le Montagnard, rue St-Hubert, entre les rues Duluth et Roy, aura lieu ce soir [mercredi]. Le patinoir a été à cette fin décoré avec goût et les services de la fanfare L’Harmonie ont été retenus. Toute la jeunesse canadienne-française sélect de la division est de la ville y assistera. » La Patrie, 19 janvier 1898.

À Sherbrooke. « Les membres du club de raquettes Tuque Rouge ont eu une fête joyeuse à leur chalet, mardi soir [le 17]. Ils étaient très nombreux. On dit que le club se propose de faire une visite à Montréal dans le cours de l’hiver; le club des Voltigeurs, de Lévis, serait de la partie. » La Patrie, 19 janvier 1899.

À Montréal. « La traverse de Longueuil aboutissant au Ruisseau Migeon vient d’être fermée par la ville de Montréal et les citoyens des deux côtés de la rive ont raison de se plaindre. Notre conseil avait donné la permission de mettre la traverse à cet endroit parce que c’est plus commode et avantageux pour tout le monde et qu’au printemps le chemin y résiste une quinzaine de jours plus longtemps qu’à la rue Desery [Dézéry]. A-t-on le droit d’empêcher ainsi les sleighs de passer au Ruisseau Migeon ? Est-ce bien par intérêt public qu’on a agi aussi injustement ou simplement pour satisfaire les calculs de quelques personnes ? Nous sommes l’écho de tous les citoyens de Longueuil et de la multitude de citoyens de Montréal qui vont à Longueuil, pour demander au maire Préfontaine de faire ouvrir la route du Ruisseau Migeon. Nous savons pour quelles raisons on veut absolument mettre la traverse à la rue Desery [Dézéry] et c’est vraiment humiliant de voir les autorités se laisser influencer par des conspirations aussi mesquines. » La Patrie, 19 janvier 1899.

À Vanier (Petite-Rivière), descente de la police dans une cabane en bois lors de combats de coqs. « On procéda alors à l’inventaire de la bâtisse. Cet inventaire comprend trente excellents types de diverses nationalités, quinze coqs vivants et deux morts vaillamment sur le champ de bataille, outre une grande quantité d’accessoires, tels qu’éperons, etc. » Le Soleil, 19 janvier 1903.

Trois-Rivières. « On est à installer des poteaux sur notre pont de glace afin de relier par téléphone les rives sud et nord. » La Patrie, 19 janvier 1903

Saint-André d’Argenteuil. « Température clémente, mais par contre la neige nous assiège. Il en est tombé au moins un pied [30 centimètres]. » La Patrie, 19 janvier 1904

Montréal. « Plusieurs amis partaient vendredi soir dernier pour le Sault au Récollet [en bordure de la rivière des Prairies, au nord de l’île de Montréal] où ils allaient prendre part à un banquet spécialement préparé pour eux à l’hôtel Péloquin. Ils avaient fait le voyage dans une grande voiture attelée de quatre chevaux. Pendant le banquet, où l’on s’amusa beaucoup, éclata une tempête de neige qui se prolongera furieuse jusqu’au lendemain matin. Il fallait revenir à la ville et l’on se mit en route un peu après minuit. Le tracé du chemin était disparu sous l’épaisseur d’une neige folle, et c’est avec peine et misère que les chevaux avançaient. Souvent les hommes furent obligés de quitter le traîneau, de le sortir d’un mauvais pas et de le remettre sur le chemin. Malgré ce contretemps qui n’a permis aux voyageurs de rentrer en ville qu’à sept heures du matin, le voyage a été fort agréable. » La Patrie, 19 janvier 1905

Saint-Guillaume. « M. J. B. Morvan arrivé d’un voyage à St-David, où il est allé brûler un fourneau de briques. Parti le 7, M. Morvan est revenu le 12, quelque peu malade. C’est la première fois dans nos contrées que l’on entend parler de brûler un fourneau de briques à pareille époque de l’année, où l’intensité du froid d’un côté et l’excessive chaleur que produit un tel amas de briques chauffées de l’autre sont suffisants à causer des maladies mortelles. » La Patrie 19 janvier 1909

Trois-Rivières. « Samedi, nous avons eu un froid intense. Le matin, le thermomètre marquait 26 degrés au-dessous de zéro, en notre ville, et au grand air à la campagne, 28 degrés. C’est le plus grand froid que nous ayons eu cet hiver. » La Patrie, 19 janvier 1909.

 

C’est ainsi que la chatte se peignait un 19 janvier au Québec de 1885 à 1909.

No comments yet

Publier un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Vous pouvez utiliser des balises HTML de base dans votre commentaire.

S'abonner aux commentaires via RSS