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Du commencement du monde à aujourd’hui, en quelques mots

Depuis quelques années, depuis la reprise d’une entrevue qu’il accordait à la RTBF à la fin des années 1900, je suis les travaux de l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan. J’aime beaucoup.

Voici ici qu’il nous résume en quelques mots le tout début des temps jusqu’à aujourd’hui. Formidable texte.

Nous pensons aujourd’hui que, il y a quelque quatorze milliards d’années, une explosion fulgurante, le big bang [dans un complet silence malgré le nom que nous donnons à l’événement], a donné naissance à l’univers à partir d’un état extrêmement petit, chaud et dense. Depuis, il n’a cessé de s’agrandir, de se diluer et de se refroidir, permettant à la matière d’émerger et à des corps de plus en plus structurés de s’élaborer. À partir d’un vide subatomique, l’univers a su gravir un à un les échelons de la pyramide de la complexité pour fabriquer tour à tour quarks, électrons, protons et neutrons, atomes, étoiles et galaxies. La gravité s’est mise à l’œuvre pour élaborer une immense architecture cosmique, composée de centaines de milliards de galaxies, constituées de chacune de centaines de milliards de soleils. Dans la banlieue d’une de ces galaxies nommée Voie lactée, sur une planète en orbite autour d’une étoile appelée Soleil, est apparu l’homme, capable de s’émerveiller devant la beauté et l’harmonie du cosmos, et doué d’une conscience lui permettant de s’interroger sur l’univers qui l’a engendré. L’histoire de l’univers est donc notre histoire.

Au prix d’efforts acharnés, les astrophysiciens ont su reconstituer la magnifique épopée de l’évolution cosmique, une fresque grandiose se déployant sur plus d’une dizaine de milliards d’années, remplie de soubresauts et de péripéties, toujours inspirante et sans cesse envoûtante. Mais le tout début de cette histoire cosmique échappe encore à notre connaissance.

Avertissement. Même si en préface, ce cher Thuan nous prévient que, dans cet ouvrage, il a pris soin d’éviter toute démonstration trop technique, si bien qu’«aucune connaissance avancée n’est requise de la part du lecteur», le livre est costaud. En tous cas, pour le profane que je suis. Étudiant en physique avec l’abbé Jean Robert à Trois-Rivières — ce cher homme qui nous parlait souvent de « quantités de matière », au point où j’en  suis venu à l’imiter lors des soirées de classe — n’était quand même pas Thuan.

 

Trinh Xuan Thuan, La Plénitude du vide, Paris, Éditions Albin Michel, 2016, p. 193s. Le livre de poche.

Vous verrez apparaître Trinh Xuan Thuan à quelques reprises sur ce site même.

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