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Paroles de vent

Apollon Maïkov (1821-1897), grand ami de Dostoïevski, fut poète et traducteur. Selon la page Wikipédia qui lui est consacrée, plusieurs de ses poèmes furent mis en musique par Rimsky-Korsakov et Tchaïkovski. Voici l’un de ses poèmes.

 

Berceuse

 Dors bien, dors bien, mon enfant,

Car sur ton berceau s’attardent le soleil, l’aigle et le vent

Que je t’ai donnés pour gardes.

 

Dans l’eau, le soleil descend,

L’aigle rentre dans son aire,

Mais, après trois nuits entières,

Chez sa mère accourt le vent.

 

Elle dit : « Quel fut ton lot ? »

Où déferlaient tes rafales ?

As-tu soulevé les flots

Ou dérangé les étoiles ? »

 

« — Je n’ai point troublé les eaux,

Ni soufflé les étoiles ;

J’ai bercé dans son berceau

L’enfant d’une haleine égale. »

 

Poème extrait de l’œuvre de Katia Granoff, Anthologie de la poésie russe, Paris, Gallimard nrf, 1993, 539 pages.

Merci, cher Jean, de ce cadeau magnifique.

L’illustration de la mère et l’enfant provient du quotidien montréalais La Patrie, édition du 6 avril 1907.

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Claude Fortin #

    Quel beau poème !
    Merci beaucoup de le partager sur le réseau internet.
    Bonne journée

    4 novembre 2018
  2. Jean Provencher #

    Merci beaucoup, cher Claude.
    Simple et beau.
    Belle soirée à toi.

    4 novembre 2018

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