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Avant que l’été ne cède la place

Quelques haïkus saisonniers.

 

La luciole

éclaire

son poursuivant

Ôemaru

 

Dans un coin du vieux mur

immobile

l’araignée grosse

Shiki

 

On voit la cigale

quand elle cesse de chanter

et s’envole

Shiki

 

Rien ne dit

dans le chant de la cigale

qu’elle est près de sa fin

Bashô

 

Calme —

une feuille de châtaignier

glisse dans l’eau claire

Shôhaku

 

Quand les pivoines fleurissent

il semble qu’il n’est plus

d’autres fleurs autour d’elles

Kiichi

 

La lourde charrette

gronde en passant

la pivoine frémit

Buson

 

Ayant cueilli la pivoine

je me sentis déprimé

ce soir-là

Buson

 

Les fleurs du pavot

comme calmement

elles tombent !

Etsujin

 

Le serpent s’esquiva

mais le regard qu’il me lança

resta dans l’herbe

Kyoshi

 

Haïkus, Anthologie, Poésie, Librairie Arthème Fayard, 1978, texte français et avant-propos de Roger Munier, préface d’Yves Bonnefoy. Collection Points 2008, 235 pages.

La photographie est celle de cette magnifique couleuvre rencontrée chez moi le 14 juillet dernier, la Couleuvre rayée (Thamnophis sirtalis sirtalis, Eastern Garter Snake), la plus commune de nos couleuvres au Québec. Je ne l’ai pas revue depuis. Pour plus de détails sur cette belle bête, de même que d’autres photographies d’elle, voir ce billet.

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