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Dans sa prison de Regina, le chef métis Louis Riel est aux fers

Il doit traîner son boulet lorsqu’il sort. Il sera pendu le 16 novembre 1885. Le Canada vivra alors sa première grande crise.

Ici, la dépêche, datée du 18 juin 1885, provient d’Ottawa.

Le Dr Colman, d’Ottawa, qui est allé à Regina il y a quelque temps, est arrivé en cette ville aujourd’hui. Pendant son séjour à Regina [Saskatchewan], il a visité Riel dans sa cellule. Le prisonnier paraît quelque peu amaigri. Il est aux fers et traîne le boulet quand il sort au grand air.

Un photographe américain de Philadelphie est sur les lieux, mais Riel a refusé obstinément de se laisser photographier, à moins que cette complaisance ne lui procure quelque argent qu’il pourra envoyer à sa famille.

 

Le Canadien (Québec), 19 juin 1885.

L’illustration provient du bihebdomadaire Le Sorelois, édition du 17 novembre 1885.

Louis Riel sera réhabilité par le gouvernement canadien le 10 mars 1992, en faisant même un des Pères de la Confédération. Mais il sera bien tard.

On trouvera ici quelques billets sur ce site évoquant Louis Riel.

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