Qu’est-ce que le chat ?
Il y a tellement de définitions du chat. Vous en avez un ? Vous en avez hébergé un ? Votre définition est la bonne alors. Et sachez qu’il n’est pas défendu de nous la proposer, loin de là.
À la ville, j’en ai eu une seule, Bouboule, qui m’était arrivée, toute petite, trois mois d’âge, à 7 heures du matin par la porte de côté entrebaillée, après une nuit de juillet de grande chaleur. Car les chats nous choisissent.
Dans ma campagne, le nombre de chats qui me sont arrivés depuis près de 42 ans maintenant ne se compte pas. Sans doute que ma grange et l’éloignement de la civilisation les attiraient.
Mais même ma grange effondrée sous le poids de la glace en février 2015, puis disparue, les chats viennent encore, je lis leurs visites dans la neige. Peut-être espèrent-ils toujours une paix, quelques souris, et qui sait quelqu’un qui les aimerait ?
Pour définir le chat, il y en a qui en sont même venus à dire que Dieu, plutôt qu’un tigre sous la main, s’est créé un félin de poche à flatter quotidiennement.
L’écrivain français Frédéric Vitoux, lui, aime tant les chats qu’il s’est payé un Dictionnaire amoureux des chats, un pavé de plus de 700 pages. Vous y trouverez à boire et à manger.
Mais n’échappons que ces quelques lignes :
De tous les animaux, monsieur chat est sans l’ombre d’un doute celui qui nous est le plus proche, le plus intime, tapi près du bocal [où nage le poisson rouge], endormi au creux de notre fauteuil préféré ou sur notre oreiller, vieux complice baudelairien des amoureux fervents et des savants austères. Il nous demeure aussi le plus étranger.
Frédéric Vitoux, Dictionnaire amoureux des Chats, Édition Plon/Fayard, 2008, p. 245.