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Invariablement, l’hiver québécois propose toujours de tout, qu’importe l’année

Nous avons eu, hier, une combinaison de vent, de neige, de pluie et de grésil, qui a fait de cette journée la plus maussade que nous ayons eue cet hiver.

De bonne heure, le matin, la neige a commencé à tomber, chassée par une forte brise du nord-est. Vers dix heures, la vélocité du vent s’accrut et la neige se mit à tomber en  avalanche, encombrant les rues et les trottoirs.

Le vent souffla alors à 32 milles à l’heure [plus de 50 kilomètres à l’heure], augmentant de violence par moment, et il tourna graduellement à l’ouest, alors que la neige se changea en grêle véritable, qui fouetta sans merci les infortunés qui étaient forcés de sortir par un temps pareil.

La pluie suivit, puis le grésil continua jusqu’à cinq heures de l’après-midi, alors que la neige fit sa réapparition avec de nouvelles rafales venant du nord-est. La tempête s’est continuée toute la soirée, et il est tombé plus d’un pied de neige [plus de 30 centimètres] durant vingt-quatre heures.

La compagnie de tramways a lutté sans désemparer toute la journée hier, pour tenir ses voies libres de neige à la grande satisfaction des citoyens.

Ce matin, le service se faisait comme à l’ordinaire, et aucune interruption ne s’est produite, ce qui plaide en faveur de l’organisation du système de la compagnie.

 

La Patrie (Montréal), 13 janvier 1908.

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