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À Montréal, un juge songe à une maison d’accueil pour les femmes « de mauvaise vie »

En 1900, on appelle « recorder » le juge de la Cour municipale. Or, à Montréal, le recorder Robert Stanley Weir (1856-1926) en a ras-le-bol de condamner à la prison des femmes dites de mauvaise vie.

Pourquoi ne pas songer à créer une maison d’accueil, appelée « hospice » à l’époque ? Il se confie au journaliste du quotidien La Patrie à ce sujet.

La femme Dora Miller, tenancière d’une maison de désordre sur la rue Cadieux, a été condamnée, ce matin, par le recorder Weir à quatre mois de prison, $100 d’amende ou trois autres mois. Elle devra, en outre, fournir un cautionnement personnel de $1,000 et deux autres cautionnements de $1,000, de garder la paix durant un an.

Les sept autres filles trouvées dans l’établissement devront faire trois mois et payer $50 ou faire trois autres mois.

Au cours d’une entrevue, le recorder Weir a déclaré que, si la police continue sa campagne contre les maisons de cette nature, un hospice spécial devrait être fondé pour recueillir ces victimes du vice. Quant à lui, il est d’avis que le besoin d’un établissement de ce genre se fait vivement sentir.

M. Weir ajoute qu’il ne peut se prononcer sur le point de savoir si l’on devrait s’adresser dans ce but au gouvernement ou à l’initiative privée.

 

La Patrie (Montréal), 14 janvier 1909.

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