Parlons donc asclépiade pour sauver le Monarque
Le papillon, grand voyageur, se fait maintenant rare, nous le constatons. Sans réaction de notre part, nous l’échapperons. Et réaction suppose conservation de l’asclépiade, plante sauvage, ou cultivée si nous décidons d’en planter.
Arrivée en juin du Mexique, le Monarque ne pond ses œufs que dans l’asclépiade. Pas d’asclépiade dans le coin, pas de descendance. Rien pour sa chenille. Il en va de sa suite du monde à lui… et de la nôtre si nous n’espérons pas d’appauvrissement. Or, cette plante est bien visible le long de nos routes de campagne, ou même dans les terrains en friche en banlieue des villes.
Question. De qui relève le tondeur de fossé dans nos campagnes ? Je vous avais promis de me rendre à ma municipalité pour m’informer. J’en arrive.
Ce sont les municipalités rurales, et non le ministère des Transports du Québec, qui donnent le mandat à un tondeur pour leur coin du monde.
J’ai expliqué à la jeune fille, sans doute en emploi d’été, la cause du Monarque et le décrivant, lui expliquant courtement l’importance pour lui de cette plante différente de tout ce qui pousse dans les fossés, et qu’il est possible, assez facilement, d’apercevoir même le feuillage de l’asclépiade assis dans le fauteuil d’une machine, et de lever pendant un instant le bras coupeur.
La jeune chouette a noté sur un petit « papillon collant » le nom de l’insecte et celui de la plante. Qu’en fera-t-elle, je l’ignore. Et la dame plus âgée, que je ne connaissais pas, assise devant son ordi, n’a levé que les yeux, silencieuse, se demandant peut-être « D’où tombe-t-il celui-là ? »
Avec l’espoir d’une suite, il nous faudra sans doute nous mettre à plusieurs, avec petit feuillet de présentation du papillon et de la plante, et intervenir avant l’été auprès des employés réguliers et des autorités municipales. Sinon, nous demeurerons toujours des êtres tombés d’on ne sait d’où. Et ayant échappé le Monarque.