Dans les Bois-Francs, on déplore que les jeunes filles soient attirées par les États-Unis
Nous remarquons qu’il existe une fièvre chez les jeunes filles des cultivateurs pour les États-Unis.
C’est malheureux et nous croyons qu’il y a plus d’avantages pour une jeune fille de rester dans sa famille et de marier un bon cultivateur que d’aller s’étioler dans les manufactures.
D’ailleurs, combien y a-t-il de jeunes filles qui rapportent de l’argent des États-Unis ? Une sur vingt-cinq ; les autres arrivent ici avec quelques belles toilettes, avec des airs d’évaporées et avec une foule de connaissances sur la manière de câler et de giguer sans remuer la tête ! ! !
Imaginez si cela paie sur une terre.
Pauvres filles que nous les plaignons quand nous les voyons partir pour les États-Unis tandis que notre province a besoin de nos bonnes Canadiennes.
L’Écho des Bois-Francs (Victoriaville), 10 mai 1902.