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Informations toutes nouvelles sur le monde animal

tamias amoureuxEn juin, à la suite d’un compte rendu d’Éric Chevillard dans le journal Le Monde, je me suis procuré l’ouvrage de Karen Shanor, neuropsychologue, et Jagmeet Kanwal, neuroéthologue. Les auteurs nous amènent dans le monde fascinant des aptitudes et du comportement de plusieurs espèces animales, remettant en question un grand nombre de ce que nous croyions être des certitudes. On trouvera ici la présentation de Chevillard.

Extrait de la conclusion de cet ouvrage, Les souris gloussent, les chauve-souris chantent.

«Étant donné l’existence des expériences individuelles qui influencent ensuite nos souvenirs et nos perceptions à venir, aucun d’entre nous ne peut connaître en profondeur les expériences d’un autre humain, ni n’est capable de se rendre compte de celles d’autres animaux. De récentes études ont simultanément confirmé l’existence de nombreux cas de comportement altruiste chez des oiseaux et des mammifères; et nous devons aussi admettre l’idée que de nombreuses espèces puissent fort bien jouir d’un sens du moi, ce qui est étayé par des expériences psychologiques.

«Lorsque nous entendons des chiens pleurer les animaux ou les humains qu’ils aimaient avec un gémissement bas et lugubre, et que nous nous apercevons que, davantage même que des humains, ils ont la capacité de savoir quand un humain est passé de vie à trépas, ou lorsque nous regardons une vidée profondément émouvante montrant des éléphants désemparés faisant face à leurs propres pertes, nous connaissons d’expérience la portée profonde de la nature.

«Les découvertes mentionnées dans ce livre reposent sur le travail difficile de chercheurs et de scientifiques, beaucoup d’entre eux ont dédié leurs vies professionnelles à sonder les vies secrètes des animaux et les processus en œuvre dans leurs cerveaux, travaillant aussi bien sur des événements significatifs que sur les molécules, les cellules et les comportements réels. Ces découvertes montrent que nos liens de parenté avec les animaux sont d’un ordre plus latéral que hiérarchique. Nos capacités à percevoir, penser, sentir, chanter, danser, glousser et à résoudre des problèmes nous ont été léguées par un grand nombre de créatures avec qui nous les partageons toujours.

«Nous avons aussi détaillé dans ce livre certaines particularités animales que les humains soit ne possèdent plus, soit refusent consciemment de reconnaître, à notre probable détriment. Les découvertes scientifiques en cours nous mettent — ce qui est plus important encore — au défi de reconsidérer la notion de «nature humaine» quand nous la tiendrions pour acquise.

«Dans son livre récent, The Wachula Woods Accord, Charles Siebert écrit : «Ce n’est en fin de compte que lorsque nous parviendrons à comprendre véritablement que toutes les autres créatures sont en réalité une partie de nous-mêmes que nous, les humains, arrêteront enfin d’abuser des autres créatures».

«Nous avons voulu dans ce livre faire mieux comprendre et mieux apprécier le monde animal, sous un nouvel éclairage, à ceux qui le désirent ardemment. Nous avons tenté de pousser les autres, ceux qui ne considèrent pas les mondes intérieurs des animaux comme un continuum de nos mondes intérieurs, à en prendre conscience. Nous espérons sincèrement que cette compréhension nouvelle et cette perspective novatrice amélioreront la qualité de la vie de toutes les créatures et singulièrement la nôtre.»

 

Question. Que dit-on à nos enfants du monde animal ? Les nouvelles connaissances qui ne cessent de s’ajouter les unes aux autres se rendent-elles à eux ? Ou en sommes-nous à leur servir du vieux réchauffé, des interprétations dépassées ?

2 commentaires Publier un commentaire
  1. Mario Gervais #

    Fascinant !
    Que de riches portes toutes grandes ouvertes, donnant sur de riches réflexions… Ouvertes sur ce que d’instinct je crois avoir depuis toujours subodoré, tantôt sciemment, tantôt de façon inconsciente…
    Cher Jean, grands mercis de partager ces références pointant vers l’essentiel…

    10 septembre 2015
  2. Jean Provencher #

    C’est bien moi qui te remercie, cher Mario. Je pense que l’approche de ces deux spécialistes est une des avenues vers la préservation de la qualité de notre environnement, le respect des bêtes.

    10 septembre 2015

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