Nous n’arriverons jamais à domestiquer la foudre
Et il y aurait une longue histoire à écrire sur les manières dont se manifeste cette si grande force de la nature, tellement dangereuse.
J’attrape dans l’hebdomadaire de Saint-Hyacinthe, La Tribune, du 10 août 1894, deux événements. Pour le premier, on se transporte à Deschaillons, sur les rives du Saint-Laurent, pour l’autre à Saint-Agnès de Charlevoix.
Pendant un violent orage vendredi dernier, la foudre est tombée avec un fracas terrible sur la maison de M. Pamphile Lemay [peut-être qu’il de la maison du poète Léon-Pamphile Le May], au village Des Chaillons. Des planches du faîte, au-dessous d’un paratonnerre, ont été arrachées, cassées et projetées au loin; le feu a pris dans une boiserie de la cheminée, et l’écorce d’un orme tout près de la maison a été quelque peu déchiquetée.
Des jeunes filles qui se trouvaient sur la galerie ont été renversées, sans aucun mal d’ailleurs, fort heureusement.
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Nous lisons dans le Progrès du Saguenay :
«La foudre a fait une victime à St-Agnès, comté de Charlevoix.
«Après l’office religieux, tout le monde se rendit à la salle publique pour entendre une conférence sur l’agriculture donnée par le curé de la localité. Parmi eux, se trouvait le jeune Gauthier, âgé de 20 ans, fils de Gaspard Gauthier, qui se tenait dans la porte avec deux amis.
«Un orage électrique passait sur la paroisse à ce moment. La foudre tombant dans la cheminée et la décharge électrique passant par la porte frappa Gauthier. Il est mort quelques minutes après, et ses deux compagnons ont été paralysés durant quelque temps.