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De terribles inondations

terribles inondationsLe printemps de 1896 est reconnu comme étant celui où le Québec méridional connut les pires inondations de l’époque récente. Beaucoup de régions sont frappées. Les journaux du temps en parlent d’abondance. Voici, par exemple, La Patrie du 20 avril 1896.

Notre correspondant de passage à Saint-Barthélemy et au Grand Nord [la région de Lanaudière] nous écrit que l’inondation est considérable dans cette partie du pays.

L’eau a monté tellement dans ces parages que de l’église de St-Barthélemy [sur la rive nord du fleuve] jusqu’à St-François, comté d’Yamaska [sur la rive sud], une distance de 27 milles [près de 44 kilomètres], ce n’est qu’une immense nappe d’eau [dans laquelle se trouve le lac Saint-Pierre].

Les granges sont toutes submergées et, à certains endroits, on ne voit que les toits de chaume qui n’ont pas encore été atteints par la crue des eaux.

Les cultivateurs du Grand Nord ont tous transporté leurs animaux sur les hautes terres ou bien les ont fait monter au deuxième étage de leur maison.

Le correspondant du journal à Sorel écrit :

La glace du St-Laurent descend le fleuve et les habitants de ce district commencent à respirer plus librement.

Le remorqueur John Pratt, qui est parti hier pour Ste-Anne et le Chenal du Moine, a rendu de grands services en aidant les habitants à sauver les bestiaux.

L’eau est haute de 38 pieds et de 46 pieds dans la rivière Richelieu, six pouces plus haute que l’année de la grande inondation de 1860.

Les vieux de l’endroit disent que l’inondation est encore plus considérable qu’en 1865, où il y eut tant de personnes qui périrent à l’île Dupas et aux environs [28 morts].

L’inondation de 1865 a causé tant de calamités à cause du vent violent du sud qui a jeté les glaces sur les habitations et avait tout rasé.

On craint que ces douloureux inconvénients se répètent.

À Berthierville, il y a grand nombre de maisons inondées. L’eau a atteint une profondeur de 4 à 5 pieds dans les rues de la ville.

Il faudrait pour que l’inondation disparaisse que la glace parte entre la Pointe du Lac et Nicolet. C’est la clef, dit-on.

On aura une idée des proportions que prend cette inondation quand on saura qu’hier les gens sont allés à la messe en chaloupe et qu’ils sont rentrés dans le temple avec leur embarcation.

Et, de Québec, on écrit :

Le fleuve St-Laurent, à environ sept milles d’ici, présente un aspect extraordinaire. La crue des eaux a forcé les glaces et avec elle les débris de maisons, de ponts et de granges, de barques et de billots, le tout mêlé dans une confusion inextricable sur le fleuve St-Laurent qui tient toujours bon. Les débris sont ramassés avec les glaces jusqu’à une hauteur de 50 pieds. On s’attend à beaucoup de dommages quand la débâcle arrivera.

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