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Un paquebot à machines à turbines

paquebot victorian

En 1900, on n’en est toujours pas à l’aviation pour les voyages à travers le monde. On continue plutôt de perfectionner la construction des navires. Le 31 mars 1905, le quotidien montréalais La Patrie consacre sa une à l’arrivée prochaine du Victorian depuis l’Angleterre.

Le «Victorian» de la ligne Allan, venant de Liverpool, est attendu aujourd’hui dans le port d’Halifax. Le «Victorian» est le premier navire de fort tonnage muni de machines à turbines. Les compagnies de navigation ont suivi avec le plus grand intérêt cette expérience de construction navale.

On sait que les machines présentent de grands avantages sur les machines à cylindres : espace plus restreint, absence de vibration, moindres risques de détraquement des pièces, vitesse plus grande, et, enfin, dans un avenir rapproché, prix de revient plus bas.

Ce sont ces diverses raisons qui ont décidé les directeurs de la compagnie Allan à faire à leurs propres frais cette expérience dont l’intérêt, comme on le voit, est immense.

Le «Victorian» a été mis en chantier il y a dix mois sur la Clyde par la maison Workman, Clark & Co. Les turbines sont des modèles de la maison Parsons. Le navire est à trois hélices mues par trois turbines, deux à basse pression et une, celle qui actionne la principale hélice, à haute pression.

Le «Victorian» est un palais mouvant. Ses dimensions sont très grandes. Longueur, 510 pieds, largeur, 60, et profondeur, 40. Le «Victorian» a été spécialement construit en vue de la navigation particulièrement dure de l’Atlantique Nord. Le navire est muni d’une double coque, ce qui a permis l’établissement de huit compartiments étanches.

Le «Victorian» peut transporter 250 passagers de première, 350 de seconde et 1,000 d’entrepont.

Ajoutons qu’une imprimerie est installée à bord, ce qui permettra de publier un journal quotidien, qui sera alimenté de nouvelles par la télégraphie sans fils.

 

La gravure du Victorian fait la couverture de L’Album universel (Montréal), du 3 juin 1905. On la retrouve sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec au descripteur «Victorian (paquebot)».

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