Des revenants font tous les temps à Hudson
La ville d’Hudson se trouve à 60 kilomètres à l’ouest de Montréal. L’endroit n’a jamais été renommé pour le vacarme qu’on y même. Mais, en 1880, des faits étranges s’y passent. À la une du 9 octobre 1880, le quotidien montréalais La Patrie raconte.
Une dépêche d’Ottawa dit que les esprits font le diable à quatre dans le joli village d’Hudson, à 40 milles de Montréal, et que ses habitants, Français pour la plupart, ont invoqué la protection des autorités spirituelles et temporelles.
L’hôtel Hudson, tenu par John Park, est hanté depuis deux semaines. Les revenants ont la hardiesse de manifester en plein jour. Les portes s’ouvrent avec fracas, les tables, lits et autres meubles exécutent des sarabandes diaboliques.
Vendredi dernier, les mauvais génies ont mis par deux fois le feu à l’écurie. Le samedi, un prêtre a été requis de venir exorciser le malin.
Celui-ci l’a été assez pour faire le mort tant que l’homme de Dieu a été présent, mais après son départ, vers 11 heures du matin, les bouteilles de liqueurs de la bar se sont trémoussées et on fait entendre des glouglous surnaturels et un incendie s’est manifesté dans le grenier à foin.
Une surveillance incessante est exercée autour de ce bâtiment, car on a lieu de craindre que le diable ne se soit mis en tête de brûler tout le village.
L ‘illustration de la route menant vers Como à partir d’Hudson en 1930 provient de Bibliothèque et Archives nationales du Québec dans le Vieux-Montréal, Collection Félix Barrière, Épreuves noir et blanc, cote : P748, S1, P2926.
